À la veille du conclave, le troisième du XXIe siècle, voici une liste de douze "papabili", c'est-à-dire de cardinaux qui semblent pouvoir atteindre le quorum de 89 voix. Cette sélection n'est pas exhaustive. Les listes élaborées ces jours-ci par les vaticanistes recensent près d'une quarantaine de papabili parmi les 135 cardinaux électeurs.
PAPE LÉON XIV
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L’issue du conclave qui s’ouvre le 7 mai 2025 est très incertaine. D’abord, parce que les règles de ce scrutin à huis clos et sans candidature formelle empêchent les observateurs de saisir tous ses codes et de le déchiffrer. Soumis au secret depuis qu’ils sont entrés en congrégations générales - réunions qui préparent le conclave -, les cardinaux ne peuvent se répandre sur les tendances et sensibilités qui traversent le collège cardinalice. Et bien souvent, eux-mêmes n’ont pas une idée précise du scénario qui se dessinera sous les fresques de la chapelle Sixtine.
Ensuite, parce que l’élection d’un pape échappe à bon nombre de critères du monde politique profane. Les cardinaux qui voteront sous le regard du Jugement Dernier de Michel Ange sont avant tout habités par leur foi en Jésus-Christ et le désir de partager au monde l’Évangile. Avant d’élire le chef de l’État de la Cité du Vatican, ils se retrouvent pour choisir le successeur de Pierre, chef des apôtres et fondement de l’unité de l’Église catholique.
Enfin, parce que le pape François a considérablement brouillé les pistes. Il a agrandi le collège des cardinaux électeurs de plus de 15% par rapport à celui de 2013 et l’a enrichi de profils très variés. La dés-italianisation du collège cardinalice conjuguée à la progression du nombre de cardinaux asiatiques ou africains accroît la complexité de l’exercice prédictif.
Dans la fin de l’après-midi du mercredi 7 mai, 133 cardinaux électeurs venus de 70 pays déposeront tour à tour un premier bulletin dans l’urne. Ils réitèreront l'exercice, à raison de deux votes par demi-journée, jusqu’à ce qu’un des leurs obtiennent les deux tiers des suffrages, soit 89 voix. À la veille de ce conclave, le troisième du XXIe siècle, l’agence I.MEDIA propose une liste de douze “papabili”, c’est-à-dire de cardinaux qui semblent pouvoir atteindre le quorum de 89 voix. Cette sélection n’est pas exhaustive : I.MEDIA a recensé parmi les listes élaborées ces jours-ci par les vaticanistes près d’une quarantaine de papabili.
Les hommes d’appareil
Pietro Parolin : la valeur refuge (Secrétaire d’État du Saint-Siège, Italien, 70 ans)
Figure centrale de la Curie romaine, le cardinal Pietro Parolin a été le secrétaire d’État du Saint-Siège durant presque tout le pontificat de François. Diplomate apprécié des chancelleries, il dispose d'une fine connaissance du gouvernement de l’administration vaticane que le pape François a tenté de réformer. Il pourrait, s’il était élu, assumer l'héritage de l’Argentin tout en cherchant à apaiser une Église bousculée par un pontificat de réformes tous azimuts. Ces derniers jours, le natif de Vénétie essuie aussi bien les critiques des fidèles de Bergoglio - qui craignent avec lui une glaciation des élans de François - que celles de conservateurs le jugeant trop lié au pontificat. Si des cardinaux soulignent son faible charisme, ils reconnaissent en lui une figure rassurante qui permettrait de faire 'digérer' le pontificat précédent et de faire entendre la voix de l’Église dans un monde en guerre.
Pierbattista Pizzaballa : la force de Jérusalem (Patriarche latin de Jérusalem, Italien, 60 ans)
Malgré sa jeunesse, Pierbattista Pizzaballa est devenu une personnalité très observée au sein du collège cardinalice. Le patriarche latin de Jérusalem, créé cardinal en septembre 2023, est un pasteur-diplomate œuvrant au cœur d’une région qui concentre les drames de l’humanité. À Jérusalem depuis 35 ans, ce franciscain qui fut à la tête de la puissante Custodie de Terre Sainte maîtrise parfaitement l’hébreu et l’anglais. Reconnu pour ses qualités d'administrateur, il a remis à flot les finances du Patriarcat latin et s’est fait accepter par la communauté arabe chrétienne. Sur la terre foulée par le Christ, il veille à protéger l'unité des Églises chrétiennes dont le poids diminue. Cet Italien du nord à la personnalité parfois cassante - qui pourrait faire peur à Rome - jouit d’un réseau mondial et d’une exposition évidente, la Terre Sainte étant le lieu vers lequel convergent les regards de toute la chrétienté. Difficilement classable au sein du collège, Pizzaballa pourrait récolter des voix parmi les cardinaux soucieux de dépasser les clivages observés durant le pontificat de François.
Mario Grech : le metteur en scène de la synodalité (Secrétaire général du Synode des évêques, Maltais, 68 ans)
À 68 ans, l’ancien évêque du petit diocèse de Gozo est devenu une personnalité influente dans le gouvernement de l'Église sous François. Cheville ouvrière du “Synode sur la synodalité”, il a piloté le vaste chantier lancé par le pontife argentin en 2021 pour rendre l'Église plus inclusive et moins cléricale. Ce processus initialement censé durer trois ans n’a pas encore donné lieu à de grandes réformes mais il doit se poursuivre au moins jusqu’en 2028. En phase avec les thématiques chères au pape François - accueil des migrants, changement d’attitude de l’Église vis-à-vis des personnes homosexuelles ou bien divorcées-remariées, etc. -, Mario Grech a bénéficié d’une grande visibilité depuis son arrivée à Rome en 2019. Au Vatican, tous les évêques et cardinaux de passage en visite ad limina sont passés dans les salons du secrétariat du Synode.
Les évêques pasteurs
Jean-Marc Aveline : l’art du dialogue entre les rives(Archevêque de Marseille, Français, 66 ans)
À Marseille où il est archevêque depuis 2019, Jean-Marc Aveline est une véritable “star”, et bien au-delà du cercle catholique. Apprécié pour son sens pastoral et sa bonhomie, le prélat de 66 ans né en Algérie sait toucher tous les publics. Héraut du dialogue interreligieux, avocat des migrants, homme de consensus, le Français est un cardinal de terrain mais aussi un fin théologien. Celui qui aime rappeler la filiation entre les papes qui se sont succédé depuis le Concile Vatican II est devenu la figure centrale de l’Église en France, où il a été élu à la tête de la conférence des évêques début avril. À Rome, il est apparu comme un rassembleur lors du Synode sur la synodalité, durant lequel l’assemblée lui a confié des responsabilités. Il fait aussi partie du puissant dicastère pour les Évêques, chargé des nominations des évêques dans le monde. Son manque de maîtrise de la langue italienne est souvent pointé du doigt. Mais dimanche dernier, le Marseillais s’est offert une immersion remarquée dans sa paroisse romaine, montrant aux fidèles italiens son aptitude aux échanges spontanés.
Cristóbal López Romero : le missionnaire aux trois continents(Archevêque de Rabat, Espagnol, 72 ans)
L’Espagnol de 72 ans est l’un des cardinaux représentant les petites communautés catholiques vivant en terre d’Islam. Archevêque de Rabat depuis 2017, le salésien a œuvré au Paraguay pendant près de vingt ans et en Bolivie durant trois ans. Il est porteur de l’esprit missionnaire et de fraternité entre les peuples que le pape François a encouragé, et c’est ainsi qu’il s’est retrouvé au Maroc. Connu pour son humour et sa bienveillance, il est depuis 2022 président de la conférence des évêques du Nord de l’Afrique. À noter qu’il est l’un des rares évêques du continent africain à avoir apporté son soutien à la déclaration du Vatican ouvrant la possibilité de bénir des couples homosexuels. Cité parfois comme ‘papabile’, il a assuré ces jours-ci qu’il fallait être « malade mentalement pour vouloir être pape ». Avant d’admettre que s’il s’agissait d’un appel de l’Église, il serait difficile de ne pas se rendre disponible.
Matteo Zuppi : l’homme des médiations (Archevêque de Bologne, Italien, 69 ans)
Cardinal romain sorti tout droit de la puissante organisation catholique Sant’Egidio, Matteo Zuppi est très engagé dans le domaine social et humanitaire, ainsi que dans le dialogue interreligieux. Maîtrisant l’espagnol, le français et l’anglais, il montre ses qualités de médiateur dans la guerre civile au Mozambique qui aboutit à un accord en 1992. Durant sa carrière, il a multiplié les déplacements internationaux à l’occasion des « prières pour la paix » et s’est constitué un réseau important. Fort d’une réputation de « prêtre de rues », le Romain d’origine est depuis dix ans archevêque de Bologne. Il est aussi à la tête de la Conférence épiscopale italienne depuis 2022. Le pape François l’avait chargé d’une mission délicate : tenter une médiation entre la Russie et l'Ukraine pour rapatrier des enfants ukrainiens. Mais son mandat s’est soldé par un bilan en demi-teinte. Cet évêque bergoglien ne fait plus partie des ‘favoris’ du conclave, mais d’aucuns pensent que sa stature internationale et sa proximité au peuple pourraient jouer en sa faveur.
Les conservateurs éclairés
Anders Arborelius : l’évêque d’une Église minoritaire, mais en croissance (Évêque de Stockholm, Suédois, 75 ans)
Ce religieux carme, évêque de Stockholm depuis 1998, est devenu en 2017 le premier cardinal de l’histoire de la Scandinavie. Ce polyglotte a contribué à rendre plus visible l’Église catholique en Suède, toujours minoritaire mais désormais bien insérée dans le paysage multiconfessionnel de ce pays à majorité protestante. Très actif dans le dialogue œcuménique, il a accueilli en 2016 le pape François dans son diocèse à l’occasion des 500 ans de la Réforme luthérienne. Il est aussi connu comme un évêque très ferme sur les questions d’éthique familiale et sur l’affirmation de l’identité catholique, à rebours du contexte de sécularisation qui marque l’Europe du Nord. L’Église catholique de Suède a connu une forte progression ces dernières années compte tenu de l’arrivée de nombreux migrants mais aussi de la conversion de Suédois venus du luthéranisme ou parfois de l’athéisme.
Péter Erdő: l’un des derniers disciples de Jean Paul II (Archevêque d’Esztergom-Budapest, Hongrois, 72 ans)
Primat de Hongrie depuis 2002 et créé cardinal par Jean-Paul II l’année suivante, Péter Erdő est le dernier des cardinaux nommés par le pontife polonais à exercer encore une charge pastorale active, les autres cardinaux électeurs étant désormais “émérites”. Ce défenseur d’une approche traditionnelle de la famille a reçu le pape François à deux reprises dans son diocèse, en 2021 et en 2023. Canoniste de formation, il est reconnu pour sa rigueur administrative et a présidé le Conseil des conférences épiscopales d’Europe de 2006 à 2016, ce qui lui a donné de solides réseaux sur le continent. Cet homme d’expérience pourrait centraliser les voix d’une tendance conservatrice encore puissante en Europe, aux États-Unis et en Afrique, mais qui ne semble plus en mesure de réunir la majorité des cardinaux. Par ailleurs, sa proximité avec le gouvernement du Premier ministre populiste Viktor Orban, notamment sur la question de l'accueil des migrants, pourrait susciter des polémiques.
Luis Antonio Tagle : l’héritier de François ? (Pro-préfet du dicastère pour l'Évangélisation, Philippin, 67 ans)
Le cardinal Tagle est cité comme papabile depuis des années puisque son nom avait déjà émergé en 2013. La filiation bergoglienne de ce descendant d'immigré chinois, est évidente. Il est doté d'une personnalité charismatique et joyeuse, et est réputé bon théologien. Formé aux États-Unis et à Bologne, il est spécialiste de Paul VI et du Concile Vatican II. Cependant, certains pointent du doigt sa grande émotivité ou son effacement progressif à Rome, où il est pro-préfet du dicastère pour l’Évangélisation. D’autres s’interrogent sur ses capacités à être proactif dans la lutte contre les abus sexuels commis par le clergé. Une alternative : le cardinal Pablo Virgilio David, le dynamique président de la conférence épiscopale philippine, qui s'est fait remarquer lors du dernier Synode en 2023-2024 et qui passe pour être un 'Bergoglio asiatique'.
Filipe do Rosário Ferrão : le nouvel homme fort de l’Asie (Archevêque de Goa et Damian, Indien, 72 ans)
Le cardinal Ferrão cumule d'importantes responsabilités : président de la conférence épiscopale de son pays (CCBI) et de celle d'Asie (FABC). Formé en Belgique et à Rome, ce polyglotte d'origine portugaise qui connaît bien l'Europe a un profil de théologien et de pasteur, et est habitué au dialogue délicat avec les autorités indiennes. S'il a participé aux deux derniers synodes, il reste peu connu à Rome mais pourrait bénéficier du poids inédit de l'Asie dans le collège électeur. Sa nationalité indienne peut cependant être vue comme un frein à la poursuite du dialogue avec la Chine.
Lazarus You Heung-sik : l’option coréenne (Préfet du dicastère pour le Clergé, Coréen, 73 ans)
En 2021, la nomination à Rome de Lazarus You à la tête du dicastère s’occupant des 400.000 prêtres catholiques dans le monde a été perçue comme une réponse au dynamisme de l'Église en Corée. Ce cardinal enthousiaste s'est converti seul dans sa jeunesse, impressionné par la radicalité des martyrs de son pays. Il a étudié à Rome et s'est investi dans le domaine éducatif en Corée avant de devenir évêque en 2003. Partisan convaincu des réformes de François, ce proche du mouvement des Focolari considère que l'Église peut répondre au vide généré par la sécularisation dans les pays développés, à condition de ne pas ignorer les évolutions de la société. Il s'est beaucoup investi dans le dialogue avec la Corée du Nord. Si sa personnalité joviale est appréciée à Rome, certains regrettent son manque de leadership.
L'outsider
Robert Francis Prevost : le moins Américain des Américains (Préfet du dicastère pour les Évêques, Américain, 69 ans)
À bientôt 70 ans, le cardinal Prevost apparaît à la fois comme un homme d’expérience et comme une figure nouvelle au sein de la Curie romaine. Né à Chicago en septembre 1955 dans une famille d’ascendance espagnole, française et italienne, il a fait des études de mathématiques avant d’entrer dans l’Ordre des augustins, dont il fut le prieur général durant deux mandats, de 2001 à 2013. Le pape l’a ensuite nommé évêque du diocèse de Chiclayo, au Pérou, pays où il avait vécu comme missionnaire dans les années 1980 et 1990. En 2023, François l’a appelé à Rome comme préfet du dicastère pour les Évêques, et l’a promu cardinal. Son expérience et sa capacité de synthèse ont été remarquées lors des récentes assemblées synodales.
L’agence I.MEDIA présente en complément une liste de personnalités dont l’influence est grande au sein du collège et qui pourraient peser sur l’issue du conclave.
Les faiseurs de pape
Fridolin Ambongo : la voix de l’Afrique (Archevêque de Kinshasa, RDCongo, 65 ans)
Défenseur de l’état de droit en République démocratique du Congo, Fridolin Ambongo est l’un des cardinaux africains les plus en vue dans l'Église catholique aujourd'hui. Président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar depuis février 2023, c'est lui qui a coordonné la réponse africaine à la déclaration du Vatican autorisant une forme de bénédiction pour les couples homosexuels, et a obtenu du pape une exemption pour son continent. Il était membre depuis 2020 du très resserré C9 qui conseillait François. Il a ainsi pu faire entendre à Rome la voix d’une Église catholique dynamique mais aussi celle d’un continent exploité par les pays développés.
Jean-Claude Hollerich : le jésuite décomplexé (Archevêque de Luxembourg, 66 ans)
Polyglotte, l'archevêque de Luxembourg occupe des fonctions stratégiques au sein de l'Église et dispose d'un solide réseau. À la tête de la Commission des épiscopats de l'Union européenne entre 2018 et 2023, il a été choisi par le pape François pour endosser le rôle très délicat de rapporteur du Synode sur la synodalité (2021-2024). Le pontife en avait fait un de ses plus proches conseillers en le nommant membre du Conseil des cardinaux (C9). Ce réformateur, qui a passé 23 ans en mission au Japon, a développé une vision universelle des défis de l’Église.
Christoph Schönborn, le serviteur des trois derniers papes (Archevêque émérite de Vienne, Autrichien, 80 ans)
Il a fêté ses 80 ans en janvier dernier et n’est donc plus électeur. Mais le cardinal Christoph Schönborn reste une figure très écoutée au sein du collège. Celui qui a passé trente ans à la tête de l’archidiocèse de Vienne a épaulé le cardinal Ratzinger dans la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique. Il a joué un rôle décisif sous le pontificat de François, soutenant les réformes pastorales de l’Argentin quand d’autres cardinaux occidentaux mettaient en cause leur catholicité. Issu de l’aristocratie européenne, il plaide pour que l’Église écoute la voix du Sud global.
Seán O'Malley, le combattant face aux abus (Président de la commission pontificale pour la Protection des mineurs, Américain, 80 ans)
Il aurait obtenu 10 voix lors du conclave de 2013 mais cette fois, l’Américain ne pourra pas entendre son nom dans la chapelle Sixtine puisqu’il a fêté ses 80 ans. Depuis deux décennies, l’ancien archevêque de Boston est l’une des grandes figures de la lutte contre les abus sexuels commis par des clercs. Toujours à la tête de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, ce franciscain tente d'accélérer la mise en place laborieuse des procédures de protection dans les diocèses du monde entier.
Charles Maung Bo, le défenseur des catholiques persécutés d’Asie(Archevêque de Rangoon, Birman, 76 ans)
Ancien président de la conférence épiscopale asiatique, ce salésien du Myanmar est un homme combatif, connu pour sa défense des catholiques persécutés en Asie, notamment dans son pays la Birmanie, mais aussi en Chine. Plutôt traditionnel sur les questions morales, il est néanmoins un soutien convaincu du “chemin synodal” initié par François et de nombreux autres chantiers ouverts durant le pontificat de l'Argentin.
Timothy Dolan, la voix d'une Amérique divisée (Archevêque de New York, Américain, 75 ans)
Connu pour son franc parler et son humour caustique, le cardinal Dolan est souvent présenté comme un conservateur, voire comme un proche de Donald Trump – qu'il a pourtant critiqué à plusieurs reprises. Favorable à l'élection de François en 2013, l'Américain ne s'est jamais opposé frontalement à lui malgré des désaccords. Dans une Église américaine très divisée, il milite désormais pour l'élection d'une figure reprenant le « style » de François mais qui serait plus proche théologiquement des pontificats de Benoît XVI et de Jean-Paul II.
Oscar Maradiaga, l’homme du pape François (Archevêque émérite de Tegucigalpa, Hondurien, 82 ans)
Membre des salésiens, l'Hondurien Oscar Maradiaga est un homme de réseau et un excellent linguiste. Ancien président de Caritas internationalis, mais aussi de la conférence épiscopale d'Amérique latine (CELAM), l'ancien archevêque de Tegucigalpa aurait été un des artisans de l'élection de François en 2013. Le pape argentin en a ensuite fait un de ses plus proches conseillers dans la réforme de la Curie romaine.