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Elles dépoussièrent les anciens objets de dévotion pour les remettre au goût du jour

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Colombe de Carné - publié le 27/04/25
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Ex-voto, Goettelbriefe, couronnes de Madone… Des créatrices d’objets de décoration s’inspirent de l’art religieux du passé et ressuscitent d’anciennes dévotions.

PAPE LÉON XIV

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La tendance, même pour les objets de dévotion, est au vintage ! La maison Antoinette Poisson, spécialiste du papier dominoté, excelle à faire revivre des décors intérieurs du XVIIIe siècle, tandis que Boncoeurs et Catho Rétro dépoussièrent les vieux objets. "Les petites imperfections, les matières brutes, le coup de pinceau irrégulier, les patines qui vieillissent l’objet pour lui conférer un air suranné… c’est tous les détails qui font ressentir le travail artisanal et authentique", expliquent Camille et Justine Bonneville, fondatrices de Boncoeurs, marque d’objets de décoration inspirés de l'art religieux. "Depuis mon enfance, j’aime, je collectionne, j’observe les objets ! Ma grand-mère m’a offert un ex-voto XIXe qu’on pouvait ouvrir avec un petit mot à l’intérieur. Je l’ai gardé précieusement. J’ai toujours collectionné les images pieuses, les petites médailles trouvées dans les brocantes… c’est assez fou d’en avoir fait mon métier !", poursuit joyeusement Armelle Pecqueriaux, fondatrice du concept store chrétien Catho Rétro.

Une affection pour le vintage de longue date

Chez Catho Rétro comme chez Boncoeurs, le goût pour l’esprit vintage remonte à loin. Armelle Pecqueriaux a grandi entourée de femmes d’art, de culture et de goût. Sa mère fait de la céramique et sa grand-mère faisait de la peinture sur porcelaine. Elle a évolué dans un univers très artistique. Les parents de Justine et Camille Bonneville sont entrepreneurs dans l’âme. Leur enfance est rythmée par de folles aventures qu’elles soient équestres, musicales ou créatives. Elles ont beaucoup voyagé, et ont été à la rencontre d’autres cultures. À l’aube de leurs 20 ans, leurs parents les emmènent en Inde. Un voyage initiatique qui marque le début de leur carrière artistique. Les créatrices de Boncoeurs ont découvert l’artisanat indien qui a inspiré un bon nombre de leurs créations.

Entourée d’experts d’art, comme un commissaire-priseur spécialisé en objets religieux, Armelle Pecqueriaux a remis au goût du jour des objets de dévotion populaires dans le passé. Selon elle, les objets de dévotion ont disparu avec la baisse de la pratique religieuse, l’éloignement des rites et les savoir-faire artisanaux très spécialisés se faisant plus rares. La fondatrice de Catho Rétro apprécie tout particulièrement l'orfèvrerie et se dit nostalgique de l’artisanat qu’on pouvait faire autrefois. Si elle avait pu vivre à une autre époque, elle aurait choisi assurément le XVIIIe siècle pour ses peintures et son joli mobilier.

Des traditions oubliées ressuscitées

"Je puise mon inspiration essentiellement dans les brocantes. Je ne rentre jamais bredouille : je ne reviens jamais sans une idée d’objet à rééditer ou sans un graphisme à réutiliser !", confie encore Armelle Pecqueriaux. Elle s’inspire des rites catholiques en proposant chandeliers d’église, bénitiers, ex-voto, porte-rameaux adaptés aux intérieurs de chacun. La marque fait revivre également des traditions oubliées telles que la Vierge des Poilus, une Vierge de poche présente dans les uniformes des valeureux soldats dans les tranchées.

Vierge des Poilus

Catho Rétro réédite des Goettelbriefe (souhaits de baptême), fruits d’une belle et longue tradition alsacienne. Il s’agit de cartes de souhaits en papier dentelle, idéales pour écrire un mot à l’occasion d’un baptême, d’une première communion ou d’un mariage. On aime y coucher quelques mots pour souhaiter au destinataire qu’il reçoive les grâces du sacrement tout juste reçu. Autrefois, le papier dentelle était découpé au canif d’où l’origine de l’appellation "canivet". 

Goettelbriefe

D’ici l’été, Catho Rétro ouvrira une brocante en ligne sur son site afin de proposer des pièces uniques. Dans une société de consommation, où tout le monde peut acquérir les mêmes objets, proposer des trouvailles chinées avec bon goût fera la différence, selon la fondatrice.

Le beau et le sacré en toile de fond

"Il est certain que de l’ex-voto au plateau, il y a de quoi questionner la cohérence des gammes que nous développons. En réalité, chaque support que nous proposons, qu’il soit objet mural, plateau, textile ou petit accessoire en laiton, est un réel terrain de jeu pour nos idées sans limites, avec en fil d'Ariane le beau, le sacré, et l’inspiration", expliquent Camille et Justine Bonneville. Les deux sœurs voyagent en Inde depuis une vingtaine d’années. Elles puisent leur inspiration dans l’artisanat et la spiritualité, tout en adaptant l’exotisme de l’artisanat indien parfois trop pimenté, à une sobriété qui parle à leurs cœurs de Latins.

Elles s’inspirent également de l’influence et du faste des courants italiens, des fresques de Giotto aux petites églises surchargées napolitaines. Les ex-voto, ainsi que les couronnes de madone, ont été les premiers objets que les sœurs Bonneville ont eu envie de rééditer puis de redessiner. 


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