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Constantinople, ce concile qui va de pair avec Nicée

concile constantinople

Le premier concile de Constantinople, mur peint dans l'église de Stavropoleos, Bucarest (Roumanie).

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Valdemar de Vaux - publié le 27/04/25
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En 2025, les chrétiens célèbrent les 1.700 ans du concile de Nicée qui proclama solennellement la divinité du Fils. Mais Nicée est le plus souvent associé au concile de Constantinople de 381, qui définit la place de l’Esprit-saint dans la Trinité, parvenant à un Credo encore partagé par les chrétiens.

PAPE LÉON XIV

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“Ensemble, proclamons le mystère de la foi avec le Symbole de Nicée-Constantinople” exhorte souvent le célébrant, lors de la messe, après avoir prononcé son homélie. Et, si pour la plupart des fidèles ces deux noms obscurs n’évoquent rien, le fait de les citer, et ensemble, est très significatif. Tant du point de vue théologique qu’historique. En 325, il y a 1.700 ans, se tient à Nicée le premier concile œcuménique, réunion d’environ deux cents évêques. À l’invitation de l’empereur Constantin le Grand, soucieux de l’unité sociale et politique de ce vaste ensemble qui entoure la Méditerranée, les pères affirment la divinité du Fils face à l’hérésiarque Arius qui lui niait cette consubstantialité par peur d’affaiblir Dieu.

Est aussi proclamé un symbole, c’est-à-dire une formule de foi dont les mots peuvent être partagés par tous comme ce qu’ils affirment. Cette formalisation, qui s’appuie sur les concepts de la philosophie grecque, sera ensuite poursuivie. Dès 381, à Constantinople. Les débats théologiques ne s’étant pas tus après la réunion de Nicée, l’empereur Théodose convoque un nouveau concile, dans sa capitale. Qui va approfondir, grâce aux développements des pères cappadociens, Basile de Césarée en tête, la relation des trois personnes à l’intérieur de la Trinité. Et affirmer la divinité du Saint-Esprit contre les pneumatomaques (littéralement “ennemis de l’Esprit”, qui se dit pneuma).

Constantinople complète Nicée

En concluant le concile de Constantinople, Théodose décrète aussi, liant théologie et politique, que peut se dire “catholique” celui qui croit “selon l’enseignement des apôtres et la doctrine de l’Évangile, en une divinité unique, Père, Fils, et Saint-Esprit, dans une égale majesté et une sainte Trinité”. L’enjeu est d’importance puisque son édit de Thessalonique, du 28 février 380, ne permet pas d’autre culte dans l’Empire que la religion catholique.

Comme à Nicée, les pères de Constantinople (I, ajoute-t-on en général pour le différencier de ceux de 553 et 680-681 qui se tiennent également dans l’actuelle Istanbul) proclament aussi un symbole, texte de Nicée amendé. Le texte précise les modalités de l’Incarnation : "Il s’est incarné de l’Esprit-saint et de la Vierge Marie". Il historicise aussi, et pour la première fois, les événements du Salut : “crucifié pour nous sous Ponce Pilate”. Quant à l’Esprit-saint, nouveauté pneumatologique, il est “Seigneur”, lui “qui donne la vie, qui procède du Père, qui avec le Père et le Fils reçoit même adoration et même gloire, qui a parlé par les prophètes”.

Formule commune pour foi partagée

Mais le “Symbole de Nicée-Constantinople” naît réellement à Chalcédoine (entre Constantinople et Nicée), lors du concile de 451 qui reprend le texte et le définit comme expression de la foi chrétienne, canonisation des deux précédents conciles et du Credo tel que nous le connaissons. Il a des précédents, notamment le “Symbole de Jérusalem”, et qui a subi des modifications : des précisions après Chalcédoine pour mieux distinguer les deux natures du Christ sans les séparer, et un ajout bien connu, le filioque resté dans le monde latin. Lier Nicée et Constantinople, relire l’histoire de la mise en forme de la réponse des fidèles du Christ à la Révélation, c’est aussi se rappeler que, dans l’Église, au-delà des besoins de clarifications et des difficultés de s’entendre, les personnalités s’effacent pour partager quelque chose de commun, proclamé solennellement et proposé universellement.

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