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[HOMÉLIE] Le premier message de Jésus ressuscité : la paix et la joie

Appearance of Jesus to the disciples
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Marc Dumoulin - publié le 26/04/25
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Curé de la paroisse Notre-Dame de Vincennes, le père Marc Dumoulin commente l’évangile du dimanche de la divine Miséricorde, 2e dimanche de Pâques. Aux disciples paralysés par la tristesse et la peur, Jésus donne la paix et la joie pour qu’elles soient diffusées aux périphéries de ce monde.

PAPE LÉON XIV

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"Les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées" (Jn 20, 19). Certes, Marie-Madeleine, puis Pierre et Jean, s’étaient rendus au tombeau et avaient vu qu’il était vide. Mieux, Jésus était apparu à Marie-Madeleine venue aussitôt annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur. Cela n’a pourtant pas suffi pour chasser la peur de leur cœur. Peur qui les enferme et les verrouille, la crainte des juifs, dit l’Évangile. Peur renforcée par l’immense tristesse d’avoir perdu Jésus mort dans de terribles souffrances. Tous ceux que terrasse une telle peur se replient sur eux et ne sortent plus de chez eux, ni d’eux-mêmes. La tristesse, tel un cancer, les gagne.

Cependant, si blindées que fussent les portes du lieu où se trouvaient les disciples, si paralysante leur peur et si désespérante leur tristesse, Jésus vient, il est là au milieu d’eux. Ses mains et son côté témoignent : c’est bien lui, nul autre. Il prononce alors cette parole qu’il dira chaque fois qu’il apparaîtra ressuscité : "La paix soit avec vous" (v. 19). Parole si vitale que nous, disciples du Seigneur à deux mille ans de cet épisode, nous la prononçons encore à chaque eucharistie : Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous !

Le message que transmet Jésus ressuscité est la paix : La paix soit avec vous ! Le don du Seigneur qui écarte la peur, la tristesse et l’enfermement sur soi-même de celui qui l’accueille. Pourtant, ce Jésus qui donne ainsi la paix a aussi traversé une abominable passion. Ses mains et son côté en attestent. Mais ce Jésus, Dieu l’a ressuscité et le garde en sa paix ; une paix qui se communique aux disciples. Et les disciples en reçoivent bien plus, puisqu’aussitôt, ajoute l’Évangile, ils "furent remplis de joie" (v. 20), comme si la paix de Dieu ne pouvait survenir sans susciter la joie. Les disciples ont vu et ils ont cru, recevant en leur tréfonds la paix et la joie.

Être des envoyés

Cependant, tous n’ont pas vu car Thomas n’était pas avec eux ce jour-là. Comme les autres disciples, si longtemps que Thomas n’a pas vu, il n’a pas cru. Non seulement Thomas veut voir, mais il demande aussi à toucher les mains et le côté blessés de Jésus. Jésus s’exécutera sans tarder, ajoutant une nouvelle béatitude : "Heureux qui croit sans avoir vu !" (v. 29), comme si la condition de celui qui croit sans avoir vu, notre propre condition à nous, disciples de ce siècle, était plus éminente et plus enviable que celle de qui veut voir pour croire.

Jésus ressuscité apparaît aux disciples en leur donnant, comme à nous, la paix et la joie, non pour notre propre confort spirituel, mais pour être désormais des envoyés, comme lui-même a été l’envoyé du Père. Voilà pourquoi l’Église aujourd’hui reçoit mission de sortir, de libérer quiconque de la peur et de l’enfermement, de dispenser la paix et la joie, et de les diffuser aux périphéries de ce monde. Invitation toujours reprise par le pape François au long de son pontificat pour une Église en sortie. L’Église remet les péchés, et si elle n’annonçait pas cette paix et cette joie, la paix et la joie véritables ne pourraient pas être reçues dans le monde ni les péchés remis. Si l’Église n’accomplit pas sa mission de salut, alors oui, les péchés des hommes se maintiennent.

Pour vivre enfin de la vraie vie

Aussi ne restons pas enfermés et verrouillés dans nos Églises, encore moins dans nos peurs, comme celle de ne pas être à la hauteur. Ne gardons pas pour nous ce souffle de paix et de joie que Jésus répand sur nous. L’évangéliste Jean, disciple bien aimé de Jésus, a transcrit ces signes que Jésus a faits. À notre tour, continuons d’écrire l’Évangile, Bonne Nouvelle du Seigneur ressuscité, pour nos contemporains afin qu’ils croient. Ne les privons ni de cette paix, ni de cette joie, ni de ce pardon dont nous avons tous tant besoin, pour vivre enfin de la vraie vie, la vie en son Nom.

Pratique

Les lectures du 2e dimanche de Pâques ou de la divine Miséricorde : Ac 5, 12-16 ; Ap 1, 9-11a.12-13.17-19 ; Jn 20, 19-31
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