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Ce may de Notre-Dame de Paris redécouvert par hasard à Givors

L’Adoration des Mages, immense toile de près de trois mètres sur quatre, accrochée dans l’église Saint-Nicolas depuis au moins 1906, a été authentifiée en 2021 comme un « May de Notre-Dame ».

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Sophie Roubertie - publié le 26/04/25
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Alors qu’il semblait disparu depuis plus de deux siècles, un grand tableau de Joseph Vivien représentant l’adoration des mages, destiné à la cathédrale Notre-Dame de Paris, a été identifié à Givors il y a quatre ans.

PAPE LÉON XIV

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Une œuvre cachée… à la vue de tous. C’est une histoire digne des plus belles enquêtes de l’histoire de l’art : un tableau connu de tous les fidèles de Givors se révèle être une œuvre majeure du patrimoine de la cathédrale Notre-Dame de Paris. L’Adoration des Mages, immense toile de près de trois mètres sur quatre, accrochée dans l’église Saint-Nicolas depuis au moins 1906, a été authentifiée en 2021 comme un "May de Notre-Dame", un de ces tableaux commandés chaque année entre 1630 et 1707 par la corporation des orfèvres de Paris à un peintre réputé ou prometteur pour être offert solennellement à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Un puzzle historique patiemment reconstitué

L’attribution du tableau s’apparente à un puzzle. Il aura fallu des recherches approfondies pour retrouver des informations probantes, car la signature de l’artiste n’apparaît pas. L’identification a été rendue possible par deux noms inscrits au bas du tableau — "A. Lagneau" et "A. Magimel" —, qui s’avèrent être ceux des commanditaires du tableau, deux orfèvres parisiens ayant signé en 1697 un contrat avec Joseph Vivien pour la réalisation d’un May destiné à Notre-Dame.

Comme le voulait la tradition bien ancrée, le tableau est accroché dans la cathédrale, le 1er mai 1698. Il est saisi à la Révolution, vendu à Paris en 1810, puis perdu de vue. Il aurait rejoint Givors grâce au cardinal Fesch, oncle de Napoléon et grand collectionneur, alors archevêque de Lyon. Givors n’est qu’à 25 kilomètres de Lyon. Est-ce la raison pour laquelle cette Adoration des mages se retrouve dans l’église de ce qui n’était, au début du XIXe siècle, qu’une petite ville ? Nous avons déjà rencontré le cardinal avec une Annonciation de Philippe de Champaigne. La dispersion de ses collections considérables laisse imaginer que de nouvelles découvertes sont toujours possibles. Le cardinal Fesch aurait peut-être offert lui-même cette Adoration des Mages à l'église Saint-Nicolas au moment de sa consécration en 1820. Il reste aussi envisageable que la donation soit intervenue plus tard, au moment des importants travaux entrepris dans l’église dans les années 1890.

Cette toile, pourtant de grande taille et d’une grande qualité d’exécution, est restée sans attribution ni recherche pendant longtemps. Disparue depuis plus de deux siècles, l’œuvre signée Joseph Vivien, peintre lyonnais surtout reconnu pour ses portraits, est ainsi identifiée dans un lieu aussi inattendu que discret. Pourtant, elle n’était pas cachée… Les églises n’ont certainement pas fini de livrer leurs trésors, mais il faut la persévérance de spécialistes attentifs pour retrouver les merveilles que nous avons sous les yeux.

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