Non, les Norvégiens ne détiennent pas le secret du bonheur

Chaque année, le rapport mondial sur le bonheur dans le monde parrainé par l'ONU décerne sa palme du pays le plus heureux du monde. Réputés pour être les pays dont la qualité de vie est très élevée, les pays nordiques arrivent en tête de liste, contrairement à la France qui occupe la 33e place de ce classement mondial. Cette année encore, c’est la Finlande qui a décroché la première place du palmarès, suivie de Danemark, de l’Islande et des Pays-Bas. Mais quel est leur secret ? 

La réponse est dévoilée dans The Art Of Danish Living, de Meik Wiking, fondatrice du Happiness Research Institute à Copenhague au Danemark. L’auteur évoque le terme mystèrieux "dugnadsånd", qui peut se traduire par "esprit communautaire" ou "esprit de bénévolat". Un terme donc bien connu de tous qui fait référence, comme le précise Meik Wiking dans les colonnes du magazine Stylist "à la volonté collective des gens de se rassembler dans le cadre de projets communautaires – en mettant l’accent sur la coopération et l’altruisme". Une notion pas vraiment nouvelle, qui repose sur le principe d’entraide, largement répandu dans le monde.

Les bienfaits du bénévolat sont bien connus. Comme l’a rappelé le défunt pape François dans son encyclique Fratelli Tutti, être en contact et en relation avec les autres, c’est entrer dans la fraternité : "Il importe peu à l’amour que le frère blessé soit d’ici ou de là-bas : l’amour brise les chaînes et jette les ponts". Et selon diverses études, aider les autres procure une satisfaction personnelle considérable, renforce la confiance en soi, réduit les symptômes de dépression et pourrait même prolonger la vie. Certains professionnels de la santé prescrivent même le bénévolat comme une forme de "prescription sociale", une méthode pour reconnecter les individus avec leur communauté.

Bien que le bénévolat ne soit pas une invention des pays nordiques, cette forte culture de l’entraide constitue l’un des secrets du bonheur dans ces pays. Et la bonne nouvelle, c’est que ces bienfaits sont universels et peuvent être adoptés par n'importe qui, quels que soient sa culture ou son pays d'origine.