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Saint Georges a-t-il vraiment vu et combattu un dragon ?

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Valdemar de Vaux - publié le 22/04/25
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Figure de sainteté incontournable au Proche-Orient, saint Georges, fêté le 23 avril, est connu dans l’imaginaire chrétien pour avoir terrassé un dragon. Qu’il n’a jamais vu, disent les historiens, si ce n’est symboliquement : mort martyr, il a vaincu la mort et témoigné de la résurrection du Christ.

En Orient, le bas-relief est visible sur presque tous les bâtiments chrétiens. Il représente un homme à cheval terrassant un dragon de sa lance : saint Georges bien sûr, très vénéré sur ces terres où il vécut et fut enterré. Encore aujourd’hui, la tradition retient que son corps est sous l’autel de l’église de Lod (Lydda à l’époque, en Israël actuel) à laquelle il a donné son nom. Et son sépulcre est ici parce que c’est dans cette cité antique qu’il tua un dragon, dixit la légende et l’imaginaire chrétien.

Ce qui n’est pas possible, tout simplement parce que les dragons n’existent pas ! Mais la chose mérite de s’y arrêter. Car le dragon en question est en fait le symbole du mal, utilisé en particulier par l’Apocalypse, en particulier le "grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème" (Ap. 12,3) qui s’attaque à la femme, figure de Marie et de l’Église. À Lydda, en fait, Georges a surtout tué une bande de brigands menés par Nahfr.

Ce n’est pas cela qui l’a tué. En fait, Georges, dont la vie est historiquement peu connue, est avant tout un soldat de l’armée romaine d’origine cappadocienne. Il sert sous l’empereur Dioclétien, réformateur et fondateur de la Tétrarchie, mais aussi grand persécuteur de l’Église. Par des décrets, il décide en 303 d’obliger tout citoyen, même chrétien, à sacrifier aux dieux. Leur mécontentement, visible dans les difficultés de l’Empire, n’est-il pas la conséquence de l’affaissement du culte païen ?

Vainqueur du péché et de la mort

D’après le récit de sa vie qui nous est parvenu, le soldat Georges est proche de l’empereur mais, très chrétien, ne veut pas renier son Dieu. D’abord exilé – c’est à ce moment qu’il passe par Lydda – il revient mais est mis à mort pour avoir brisé une tablette imposant le culte à Apollon. Après de nombreux supplices, son corps est donc rapporté à Lydda où le témoignage de sa foi a marqué les cœurs.

Comme ont été marquées des générations de fidèles. Preux, défenseur des faibles, homme de parole, le saint est devenu patron de la chevalerie puis du scoutisme et des cavaliers. Ceux qui se mettent à son école sont appelés à « Vaincre le dragon » comme l’indique le sous-titre de la bande dessinée que les éditions du Triomphe viennent de faire paraître. C’est-à-dire, forts de l’assurance d’être vainqueur du péché et de la mort par la résurrection du Christ, témoigner de l’amour de Dieu en aimant les autres. Jusqu’à la mort s’il le faut.

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