Arrivé à Rome ce 22 avril pour participer au conclave, le cardinal François Bustillo, évêque d'Ajaccio, raconte auprès d'IMedia ses souvenirs du pape François. Et rappelle la responsabilité qui pèse sur les épaules des cardinaux électeurs : "1,4 milliard de catholiques attendent qu’on leur donne le meilleur pape".PAPE LÉON XIV
Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter quotidienne.
Je m'inscris
À Rome, les cardinaux du monde entier arrivent peu à peu en ce 22 avril 2025, au lendemain de la mort du pape François. Samedi, ils célébreront les funérailles du pontife, puis viendra le temps de choisir, parmi eux, son successeur. À peine arrivé au Vatican, le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio, raconte à I.Media comment il se prépare à vivre un moment tel qu’il "n’en a jamais vécu".
La veille de son départ en Terre sainte, le cardinal avait vu la bénédiction Urbi et Orbi du pape François à la télévision, le trouvant très fatigué. "Il a tout donné jusqu’à son dernier souffle", salue-t-il. Rendant hommage au "courage" et à la "grande liberté" du Pape, il se tourne vers l'avenir : "À nous de continuer !"
Comme tous les cardinaux du monde, l’évêque d’Ajaccio a été convoqué à Rome par le cardinal doyen Giovanni Battista Re. Après un long périple depuis la Terre sainte, il est finalement arrivé à l’aéroport de Rome-Fiumicino aux alentours de midi ce mardi. À peine ses bagages déposés dans la résidence Sainte-Marthe, où il résidera jusqu’à la fin du conclave, il explique ressentir non pas de la crainte, mais le poids de la "responsabilité" face à ce qui l’attend dans les prochains jours.
"Je me sens accompagné dans la prière ici", assure l’évêque corse, qui se dit très sollicité depuis son arrivée à Rome. Il compte vivre les prochains jours comme une "grande aventure", humaine autant que spirituelle, un moment tel qu’il "n’en a jamais vécu". Il s’agira, en premier lieu, d’accompagner le Pape "jusqu’au bout" lors des funérailles de samedi.
"Accoucher d'un nouveau pape"
Puis viendra le temps d’"accoucher d’un nouveau pape", affirme-t-il. Il sera l’un des 135 cardinaux attendus pour prendre part au conclave, cette élection à huis clos qui se tient dans la chapelle Sixtine. "On ne va pas regarder le passeport, la politique ou la tactique", affirme-t-il, ajoutant que l’"affectif" ne rentre pas en ligne de compte dans le choix du prochain pontife. "1,4 milliard de catholiques attendent qu’on leur donne le meilleur pape", insiste-t-il.
Pour lui, le prochain pape devra poursuivre l’œuvre d’évangélisation des périphéries, comme l’a demandé le pape François. "Mais il faut aussi évangéliser les centres", note-t-il, soulignant qu’un grand besoin de spiritualité s’y fait sentir également de nos jours.