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Les résurrections de la Bible (1/12) : Resurrexit sicut dixit ! Jésus ressuscité

La Résurrection du Christ, détail, par Raphaël, vers 1501, musée d'art de São Paulo.

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Philippe-Emmanuel Krautter - publié le 19/04/25
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"Resurrexit sicut dixit !", cette assertion latine provenant de l’Évangile selon Matthieu nous invite à contempler le Christ "ressuscité comme il l’avait dit" ! Allons dès lors à la rencontre de Celui qui donne un sens nouveau à la célébration pascale…

PAPE LÉON XIV

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C’est aux femmes – notamment Marie Madeleine et l’autre Marie précise l’Évangile - venues se recueillir au sépulcre de Jésus au troisième jour après Sa mort que l’ange du Seigneur apparut après un grand tremblement de terre. L’envoyé du Seigneur apaisa la crainte des fidèles du Christ en employant ces célèbres paroles reprises depuis par la tradition, notamment au cœur du Regina Coeli : "Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit" (Mt 28,6). On imagine sans peine à la fois leur crainte et leur joie soulignées par la Bible lorsqu’elles se mirent à courir pour annoncer cette victoire du Christ sur la mort aux autres disciples. Mais voici alors que Jésus, lui-même, leur apparut et leur dit : "Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront."…

Relevé d’entre les morts

L’Ancien Testament considérait jusqu’alors que les morts reposaient au Shéol, lieu de ténèbres et de silence. Le prophète Daniel avait annoncé, pour sa part, que "Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles" (Dn 12,2). Comment expliquer alors la singularité du Christ ressuscité ?

Si Jésus avait durant sa vie terrestre rappelé des morts certaines personnes comme son ami Lazare, le fils de la veuve de Sarepta ou encore la fille de Jaïre, aucun d’eux n’avait, pour autant, atteint l’immortalité et n’avait échappé à la mort naturelle par la suite. Pour Jésus, cette vie nouvelle n’a rien de commun avec celle des autres ressuscités, Il fait l’expérience d’une vie inexorablement soustraite à la mort, une victoire sur la mort déterminante pour le christianisme et soulignée notamment par saint Paul : "Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu" (1Co 15,14). 

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La Résurrection du Christ, par Raphaël, vers 1501, musée d'art de São Paulo.

Cœur de la foi chrétienne

Pourtant, Jésus avait pris soin d’annoncer à trois reprises sa mort prochaine et sa Résurrection ! Mais, force est de constater que même ses proches ne comprirent pas le sens plein de cette annonce : "À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter" (Mt 16,21), ce à quoi Pierre chercha notamment à l’en dissuader. 

À la différence des personnes ressuscitées par ses soins, Jésus accède dès lors à une existence glorieuse après sa vie historique sur terre, ce qu’Il souligna aux Pèlerins d’Emmaüs encore incrédules : "Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ?" (Lc 24,26). Jésus voit son corps glorieux transformé mais encore reconnaissable par ses disciples, notamment ses plaies. Par Sa mort et Sa Résurrection, Jésus rachète les péchés du monde. L’Agneau immolé, mais debout comme le rappelle le texte de l’Apocalypse, invite celles et ceux qui croient en Lui à le suivre, invitation déterminante de la foi chrétienne. La résurrection du Christ revêt ainsi une dimension eschatologique en annonçant la propre résurrection de tous les croyants à la fin des temps, véritable mystère de la foi à méditer…

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