C’est en quête de repères que Quentin Maiwald a entamé son cheminement spirituel — une quête qui l’a finalement mené à l’Église catholique, où il trouvera, selon ses mots, "sa véritable maison spirituelle". Ce professionnel de la finance, qui fêtera ses 30 ans peu après son entrée officielle dans l’Église lors des célébrations de Pâques, a suivi un itinéraire de foi aussi sinueux qu’intime.
"J’ai grandi dans un environnement chrétien sans appartenance confessionnelle, près de Houston, au Texas", raconte-t-il. "Nous avions une église familiale, mais nous n’y allions que rarement. Je n’avais pas une compréhension profonde du christianisme — c’était plus une étiquette qu’une conviction." Pendant longtemps, sa foi est restée en surface. De son Texas natal à la Floride, en passant par des études supérieures et une installation à Chicago pour le travail, son identité chrétienne est restée floue, en veille. "Avec le recul, je dirais que j’étais chrétien de nom seulement durant mon enfance", reconnaît-il.
C’est au début de la vingtaine que Maiwald commence à s’interroger plus sérieusement sur sa foi. S’il développe une relation plus authentique avec Jésus-Christ, son rythme de vie et ses nombreux déménagements compliquent son enracinement dans une communauté ecclésiale stable. Pris dans le tourbillon de ses études et de sa carrière, Quentin Maiwald repousse sans cesse son engagement religieux. "Je déménageais souvent, pour le travail ou l’école, et je me disais toujours que je m’impliquerais ‘plus tard’", se souvient-il.
Parmi toutes les institutions chrétiennes, c’est l’Église catholique qui, selon moi, s’efforce le plus fidèlement de préserver et transmettre les enseignements de Jésus.
Pendant cette période d’instabilité, il reste malgré tout en lien avec l’église de son enfance via des sermons en ligne et des podcasts. Il apprécie la rigueur, la discipline et la fidélité doctrinale que cette communauté incarne — et il en veut davantage. Une fois installé à Chicago, il a enfin le sentiment d’avoir trouvé la stabilité nécessaire pour approfondir sa foi et s’engager localement. Mais une nouvelle question se pose : "Je savais que j’avais besoin d’une église… mais je me suis vite rendu compte que je n’avais aucune idée de laquelle rejoindre. J’ai alors pris conscience de mon ignorance sur l’histoire même de ma religion." Sa quête d’une communauté spirituelle solide coïncide avec une certaine lassitude vis-à-vis des églises non confessionnelles, qu’il jugeait trop légères, trop proches du développement personnel. En explorant les différentes branches du christianisme, une institution se détache nettement à ses yeux : l’Église catholique. "Très vite, au fil de mes recherches, j’ai compris qu’en dehors de l’Église catholique, tout semblait être une version amoindrie de la foi. Pourquoi me contenterais-je de moins que l’original ?"
Ce qui l’a d’abord frappé, c’est la continuité historique du catholicisme. Il se plonge alors dans des récits de conversions, comme Rome Sweet Home de Scott Hahn ou Crossing the Tiber de Stephen Ray — des lectures qui renforcent sa conviction. "Ces livres m’ont persuadé que c’est bien l’Église que le Christ a fondée. Parmi toutes les institutions chrétiennes, c’est l’Église catholique qui, selon moi, s’efforce le plus fidèlement de préserver et transmettre les enseignements de Jésus."
Devenir catholique, une évidence
Si Maiwald a d’abord été attiré par la structure et la tradition catholique, c’est à travers le parcours d’initiation chrétienne pour adultes (OCIA, l’équivalent américain du catéchuménat) qu’il découvre toute la richesse de cette foi. Il s’y sent profondément aligné, que ce soit dans l’appel au service, dans la dimension sacramentelle, ou dans le mystère même de la foi. "Je cherche un leadership chrétien cohérent, des enseignements moraux solides, la plénitude dans la foi… et c’est précisément ce que l’Église catholique s’efforce d’incarner", explique-t-il. "Je n’aurais jamais imaginé devenir catholique, mais plus j’en apprenais, plus cela s’imposait à moi comme une évidence."
Ce qui a commencé comme une quête intellectuelle s’est transformé en un véritable retour spirituel. Quentin en est convaincu : "Quand je découvre l’Église catholique et les Pères de l’Église, j’ai l’impression de trouver enfin la direction que je cherchais depuis longtemps. J’ai le sentiment d’être né catholique. Tout ce que j’apprends me paraît naturel, et chaque pas que je fais dans cette direction me rapproche un peu plus de chez moi."
