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“Heureux ceux qui louent Dieu” 

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 11/04/25
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Les Écritures renferment bien plus que les huit béatitudes du sermon sur la montagne. La Bible est parsemée de paroles commençant par "heureux celui qui…" Aleteia vous propose de découvrir, chaque jour du carême, une béatitude qui conduit sur le chemin du ciel.

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« Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez » (Ps 97, 4).  « Heureux le peuple ainsi comblé ! Heureux le peuple qui a pour Dieu "Le Seigneur" » ! (Ps 143, 15). Et le psautier se termine par une série de psaumes à la louange du Seigneur, hymne au Dieu secourable, hymne au tout-Puissant, louange cosmique et chant triomphal. Entièrement tourné vers le Seigneur de nos vies, l’homme exulte de bonheur ! « Que les fidèles exultent, glorieux, criant leur joie à l'heure du triomphe » (Ps 149, 5). Motifs de bonheur dans les exploits du Seigneur. Ceux d’alors, quand Adonaï sauvait Israël de ses ennemis réels, mais exploits d’aujourd’hui quand il continue de nous secourir et de nous dispenser ses grâces pour nos combats d’aujourd’hui quand on ne les attend plus. « Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur » (Ps 144, 5).

Quand l’homme est heureux, il chante, c’est quasiment plus fort que lui. Souvenir du bonheur de l’Eden et préfigure du bonheur du ciel, où le chant et la musique ont toute leur place parait-il. Avons-nous perdu la valeur de la louange, de l’action de grâces, de la gratitude remontée vers celui qui gratifie ? La joie de chanter, même quand on est un mauvais chanteur, est très spirituelle. Fredonner quand on est heureux nous associe aux anges. Fruit de la joie intérieure, la louange est aussi réciproquement motrice de la joie. Au ciel, la béatitude est celle des anges musiciens ou chanteurs au service de la liturgie céleste commencée ici-bas. Joie des belles cérémonies que les chrétiens redécouvrent après l'assèchement de la fin du XXe siècle. Nous savons que le bonheur est toujours l’antichambre du ciel et de sa vision béatifique. Le carême n’est pas exempt de cette joie anticipée, qui attend pourtant les éclats de la vigile pascale pour une exultation dans la joie de la résurrection. La « face de carême » est une caricature de la vie chrétienne. S’il y avait plus de chrétiens joyeux dans la louange, le monde comprendrait mieux la finalité de la vie, l’espérance du bonheur éternel déjà commencé ! « Qu'ils louent le nom du Seigneur, le seul au-dessus de tout nom ; sur le ciel et sur la terre, sa splendeur » (Ps 148, 13).

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