“Avec sainte Anne, j’apprends à être grand-mère”

Dimanche 6 avril, la Troménie de Sainte-Anne a fait halte au domaine de Pontcallec, à la maison-mère des dominicaines du Saint-Esprit. En bordure du parc du château, se trouve la chapelle Saint-Anne-des-Bois, édifiée en 1865 par la comtesse de Cossé-Brissac à la naissance de sa fille après trois garçons, conformément à la promesse qu’elle avait faite à sainte Anne. Pour Mère Marie-Laëtitia, dominicaine, Sainte Anne, patronne des grands-parents, a un grand pouvoir d’intercession : « Si l’on en croit l’abondance de « mercis » écrits dans le cahier ou gravés sur les ex-voto, sa retraite, du haut du Ciel, semble se passer à attendre ses petits-enfants, à les gâter, à les aimer sans attendre de retour. »

À Brandérion, Plouay et à Sainte Anne-des-Bois, les grands-parents ont pu recevoir une bénédiction particulière pour leur mission. La période des vacances scolaires est propice pour emmener ses petits-enfants marcher derrière la calèche et chanter des cantiques bretons. Claire est venue marcher cette semaine avec son mari et ses petits-enfants nantais. « Nous sommes arrivés en Bretagne il y a 13 ans, au moment où nous sommes devenus grands-parents. Avec Sainte Anne, j’apprends à être grand-mère. »

Nous pouvons également croiser Thérèse. Elle est venue spécialement des Côtes d’Armor pour se préparer à vivre la Semaine sainte. Elle participe trois jours à la Troménie pour confier ses enfants, ses petits-enfants et son arrière-petit-enfant. Elle est touchée par la présence de toutes les générations. « Regardez, chacun se préoccupe des autres ! » 

« Nous avons des ailes quand nous sommes soutenus et portés par un grand amour. Nous donnons des ailes par le témoignage d’une foi vécue qui s’ouvre à la joie de Dieu, en puisant son dynamisme dans la prière et les sacrements », souligne Mère Marie-Laëtitia à l’occasion d’un enseignement sur Sainte Anne et la mission spécifique des grands-parents. Le témoignage vécu, la cohérence de vie touchent le cœur des jeunes comme le témoigne Gabriel. Jeune fiancé, il a murmuré à l’oreille de son grand-père qui vivait ses derniers instants : « Merci, Papi, d’avoir tant aimé Mami. »

Pascale, bénévole, a eu la joie d’apprendre la naissance d’un petit Joseph durant la Troménie. « Nous sommes très attachés à sainte Anne. Nous avons la chance d’avoir six enfants et 18 petits-enfants depuis hier. J’en suis très émue. On croit beaucoup à la force de la famille et à la transmission. Sainte Anne nous a écouté hier et la naissance s’est très bien passée. Nous sommes très heureux. » L’exemple de la vie de Sainte Anne est un motif d’espérance pour de nombreux foyers en attente d’enfants. Véronique a fait une neuvaine pour demander à sainte Anne un petit-enfant. Neuf mois après, une petite fille est née, et ses parents l’ont appelée Anna ! Pour remercier sainte Anne de cette immense grâce, elle a fait une retraite dans une abbaye. En rallumant son téléphone à la fin de la retraite, elle écoute ses messages. L’un d’eux l’invite à participer à l’organisation de…. la Troménie de Sainte-Anne !

Les merveilles de sainte Anne continuent ! Comme le rappelle Mère Marie-Laëtitia : « Dieu passe par le cœur des grands-parents pour faire sentir aux plus jeunes son amour. Ils livrent aux plus jeunes une histoire qui leur révèle d’où ils viennent et qui ils sont. Cette certitude et l’expérience pleine de sagesse de leurs grands-parents vont leur servir de piste d’envol ! »

« Fonder une famille c’est planter un arbre généalogique », affirme le professeur Ecochard, médecin lyonnais. L’arbre généalogique de Jésus s’appelle l’Arbre de Jessé. Nous pouvons admirer cet arbre sur le vitrail de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Si vous avez l'occasion, arrêtez-vous dans cette chapelle. La particularité de ce vitrail est de culminer dans une Passion, entourée des 12 apôtres. Sa date de création en fait le premier vitrail de l'arbre de Jessé conservé en Bretagne. La transmission de la foi et de l’histoire de nos familles est bien au cœur de cette Troménie Sainte Anne. Kenavo !