CONCLAVE - MORT DU PAPE FRANÇOIS
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En ce vendredi de carême, méditons sur un bonheur particulier, celui de ceux qui court-circuitent la montée habituelle vers le bonheur éternel, par un raccourci étonnant, parce que : "Sur eux, la seconde mort n’a pas de pouvoir… et ils régneront avec (le Christ) pendant mille ans" (Ap 20, 6). Il s’agit des martyrs et de ceux qui ne se sont pas prosternés devant la Bête de l’Apocalypse. Ce bonheur-là est une avance sur la résurrection finale au jugement dernier. C’est un cas à part du baptême, ou "baptême de sang", qui vaut l’entrée dans la vie éternelle au seuil de leur mort pour le Christ, dans un sas provisoire de mille ans. Ils vont droit au ciel en ressuscitant directement, d’une première résurrection. La "seconde mort" décrite dans le livre de la Révélation, "Apocalypse" définitive et dramatique, est nécessaire à la logique du salut, bien que nous ne possédions aucune information précise sur ce bonheur céleste. Le bonheur est de contempler le ciel et non pas de chercher à fuir l’enfer.
Nous pouvons penser au martyre dans ses aspects douloureux, mais, sans la grâce qu’il y a dans le martyre lui-même, nous ne pouvons accéder à la joie de vivre ce qu’ils ont vécu comme Jésus lui-même a pu le vivre sur la Croix. Sainte Blandine chantait des psaumes devant les lions affamés, les martyrs du Japon souriaient sur leur croix, saint Maximilien Kolbe chantait lui aussi dans son bunker de la faim et cela bouleversait ses bourreaux. Dans une grâce de sensibilité absorbée et dépassée, comme les martyrs nous pouvons nous situer du côté de ce qui vient de la Résurrection, plutôt que du côté du mal qui nous marque encore. L’Eglise a toujours retiré beaucoup d’espérance de cette première résurrection des martyrs et de ceux qui se sont résolument détournés de Satan avant leur mort. Saints et donc heureux sont ceux qui sont déjà partis pour la Patrie. Nous avons des martyrs dans nos ancêtres assurément. Nos morts s’amusent de nous entendre dire qu’ils sont morts, alors qu’ils sont toujours vivants !
