Carême 2025
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La Mission Patrimoine portée par Stéphane Bern a dévoilé ce mercredi 19 mars les 18 sites régionaux qui bénéficieront du soutien financier permettant d'effectuer les travaux nécessaires à leur restauration. Depuis sa première édition en 2018, la Mission Patrimoine en péril a aidé à sauver plus de 980 sites grâce à la collecte de plus de 310 millions d'euros. Aujourd’hui, 70% d’entre eux ont pu être sauvés du délabrement, selon la Fondation du Patrimoine : 380 chantiers sont terminés et 310 sont en cours. Parmi les projets retenus en 2025, trois collégiales ont retenu l'attention de la Fondation, témoignant une nouvelle fois de l'importante représentation du patrimoine religieux parmi les sites emblématiques.
1La collégiale Saint-Bonnêt-le-château (Loire)

Cette somptueuse église gothique du XVe siècle domine le paysage vallonné du plateau du Haut Forez, aux portes de l'Auvergne. Elle impressionne autant par sa structure imposante que par son étonnante simplicité extérieure. L’église se déploie selon un plan basilical avec trois vaisseaux, sur 40 mètres de long, et se divise en une nef de huit travées flanquée de deux collatéraux qui s’ouvrent sur neuf petites chapelles latérales de part et d’autre du corps principal, décrit la Fondation du Patrimoine. Son intérieur est tout aussi sublime, puisque la collégiale renferme en son sein des trésors de peintures murales aux couleurs encore époustouflantes, fresques héritées des comtes du Forez et des ducs de Bourbon ; ainsi qu'une bibliothèque du XVIIIe composée de 2.000 manuscrits. Plus mystérieux, la crypte de la collégiale abrite un caveau d'une vingtaine de corps momifiés ayant vraisemblablement appartenu à des nobles, tous morts dans des circonstances violentes. Toujours est-il que cette merveille de la Loire était depuis de nombreuses années en grand péril en raison des infiltrations d'eau mettant en danger les fresques et exposant les charpentes et les voûtes au risque d'effondrement.
2Collégiale Notre-Dame à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or)

Elle s'appelle "Notre-Dame" et a bien plus que ce seul point commun avec la célèbre Vieille Dame parisienne. La collégiale de Semur-en-Auxois a en effet vu passer l'architecte Viollet-le-Duc qui s'est occupé personnellement de sa restauration entre 1844 et 1854. Elle est décrite par Prosper Mérimée lui-même comme "un des monuments les plus remarquables de la Bourgogne ". Reconstruite à partir de 1220, elle présente un certain nombre d'éléments architecturaux impressionnants de détails, comme le tympan de la Porte des Bleds qui relate l'incrédulité de saint Thomas, ou encore ses vitraux. Après avoir fait l'objet de travaux entre 1999 et 2006, la collégiale présente un besoin urgent de restauration, notamment de la maçonnerie et de la charpente, ou encore des sculptures endommagées.
3Collégiale Notre-Dame-la-Grande de Poitiers (Vienne)

Construite et consacrée au XIe siècle, elle est un témoin architectural remarquable de l'art roman poitevin. Comment ne pas s'émerveiller devant cette façade en dentelle et s'émouvoir face à ces murs sur lesquels subsistent des vestiges de couleurs ? Classées monuments historiques, ces fresques romanes n'en sont pas moins "dans un état de péril absolu", alerte la Fondation du patrimoine qui note que "sans une intervention urgente, leur état pourrait s’aggraver de manière irrémédiable."
[EN IMAGES] Découvrez les détails des collégiales sélectionnées par le Loto du Patrimoine 2025
