Carême 2025
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Dieu continue d'œuvrer. En janvier 2018, la visite du pape François au Chili et ses conséquences ont provoqué un séisme dans l’Église chilienne, faisant éclater au grand jour la crise des abus sexuels. Convoqués à Rome en mai de la même année, les évêques chiliens ont remis leur démission au pape François. Près de sept ans plus tard et alors que l'Église poursuit son travail pour faire toute la lumière, l’espoir semble en tout cas renaître à Concepción avec l’ouverture, le 11 mars, de la maison chargée d’accueillir les nouveaux postulants du séminaire de Concepción (au centre-sud du Chili) pour leur année de propédeutique (année de réflexion et de discernement sur la vocation pour les hommes souhaitant devenir prêtre, ndlr).
Alexis Oyarce, 23 ans, Francisco Gallardo, 26 ans et José Miguel Reyes, 30 ans ont en effet décidé de s’inscrire et ont participé dans la joie à l"inauguration". "Après plusieurs années sans admission, nous voyons cette étape avec espoir, en espérant que d'autres jeunes pourront nous rejoindre à l'avenir”, s’est réjoui l’archevêque de Concepción, Mgr Sergio Perez de Arce, auprès de l’agence catholique Aciprensa, lors de la messe d’inauguration.
Une espérance dans le renouveau des vocations
Un espoir dont les trois postulants rayonnent. "J’ai toujours eu le désir de la vocation dans le cœur", a quant à lui réagi Alexis Oyarce. Avant d’entrer en propédeutique, il étudiait l’architecture à l’université. "L'année dernière, je suis retourné aux journées vocationnelles de mon diocèse et, avec l'accompagnement de mon curé et de l'équipe des vocations, j'ai réalisé qu'il était temps de m'ouvrir à la grâce de Dieu." Le plus âgé, José Miguel Reyes, témoigne quant à lui avoir ressenti l’appel de la vocation "depuis son enfance". "J’ai ressenti cet appel, mais cela a été un long processus, avec beaucoup de hauts et de bas, partage-t-il. "Il y a deux ans, j'ai commencé mon discernement lors de la Journée des vocations et aujourd'hui je suis ici, faisant ce pas avec foi et confiance dans le Seigneur", dit-il encore. Pour Gallardo, étudiant en master de recherche sociale, la "question" de la vocation est revenue avec force alors qu’il terminait ses études. "J'ai été touché de voir que le peuple de Dieu est parfois sans berger", a-t-il confié.
"Il est essentiel de renforcer le travail avec les jeunes et de leur offrir des expériences spirituelles et formatives où ils peuvent s'ouvrir à l'Évangile", a tenu à souligner l’archevêque. Preuve que Dieu continue à appeler de nouveaux bergers.