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La pandémie a bouleversé la vie de millions de personnes à travers le monde. Esau Neira Romero en fait partie. Lorsque le Covid a conduit son père aux portes de la mort, ce jeune Péruvien qui jusqu’alors, n’avait regardé Dieu que de loin, est entré dans une église. Aussi soudaine que profonde, une prière a jailli de son cœur pour demander à Dieu la guérison de son père et la promesse, s’il s’en sortait, de se rapprocher de l'Église. "Laisser sortir mon désespoir devant l’autel de cette église a été si naturel pour moi, comme si ce lieu était fait pour ça, pour laisser sortir tout ce que j’avais dans le cœur", explique-t-il à Aleteia. "Dieu merci, mon père a été sauvé", poursuit-il. Peu à peu, le jeune homme a repris sa routine : travailler, gagner de l'argent, profiter de sa maison à une dizaine de kilomètres de la plage de Lima. "Je n'ai pas tenu ma promesse, mais tôt ou tard, Dieu a fait en sorte que je la tienne", reprend-il.
Une famille en Europe
En décembre 2023, il décide de partir en vacances en Espagne, pays où il finit par rester ayant laissé dépasser la durée légale de son visa. C'est alors qu'une sœur l’invite à se rendre dans une église. Il y rencontre un prêtre avec qui il discute et lui propose de suivre une retraite Emmaüs. Esau se souvient avoir demandé au prêtre : "Qu'est-ce que c'est ?" Il n'en avait jamais entendu parler dans son pays. Après avoir pris ses renseignements, il décide de s’inscrire par curiosité. "C’était très impressionnant, j'ai beaucoup aimé", se souvient Esau.
Le jeune homme découvre peu à peu "une Église proche et amicale, une communauté de vrais frères, quelque chose de différent de ce que nous vivons dans le monde". "J'ai commencé à accrocher, je leur ai raconté mes problèmes comme à des frères, ils m'ont donné des conseils, ils m'ont guidé, ils m'ont aidé", poursuit Esau. "Dans l'Église, une étreinte fraternelle est donnée sans rien attendre en retour, comme quelque chose de familier", explique-t-il. "Je pense qu'ils sont "plus" que ma famille", ajoute-t-il. Dans la famille, on ressent des frictions, parfois on ne se comprend pas, mais avec eux, c’est une étreinte différente.
Une attente impatiente du baptême
La communauté chrétienne a soutenu Esau tout au long de son cheminement vers le baptême, qu'il "attend avec impatience". Au cours des derniers mois, il a suivi une formation ponctuée de rendez-vous hebdomadaires, de messes et même d'une rencontre avec l'évêque. Lors de la Vigile pascale, Esau tiendra enfin la promesse qu’il avait faite à Dieu et recevra le baptême avec d'autres catéchumènes dans une cathédrale en Europe. "Je suis né aimé de Dieu et je le suis encore aujourd'hui", déclare-t-il. "Avant, je ne prêtais pas vraiment attention à mon entourage mais maintenant je vois les choses plus calmement, avec patience", explique-t-il encore. "Le changement a été très important, et je pense que cela ne fait que commencer", ajoute-t-il avec joie.