Le carême très concret de l’Aide à l’Église en détresse

Arrêter de fumer, de boire de l’alcool, diminuer sa consommation de sucre, de films, de réseaux sociaux… Le carême est souvent pavé de bonnes intentions. Il débute de façon fracassante, avec la tenue impeccable de l’effort pendant une à deux semaines, et puis vient l’essoufflement, on ne parvient plus à garder le cap. Et si la solution était de rendre tout cela concret ? C’est ce que propose l’Aide à l’Église en détresse (AED) pour sa campagne de dons du carême 2025, avec son “carême shop”. Le principe ? Contribuer, par son engagement, à financer un projet porté par l’AED directement en lien avec la nature de son effort.

40 jours sans gourmandises ? Cela équivaut environ à 30 euros d’économie. Ces dépenses non effectuées permettront à la fin du carême de financer l’équivalent de 15 jours de repas au Liban avec la “Table de saint Jean le Miséricordieux”. Ce partenaire de l’AED situé à Zahlé, dans la plaine de la Bekaa, accueille 1.472 personnes totalement démunies afin de leur offrir un repas complet cinq fois par semaine. Une aide salvatrice dans un pays particulièrement touché par la pauvreté. Aujourd'hui, plus de 80% de la population libanaise vit en dessous du seuil de pauvreté, affaiblie par l'inflation et la baisse drastique du pouvoir d'achat. 

Si cet effort vous parle peu, songez à votre carême sans alcool. Il permettra à un Pakistanais de boire de l’eau potable, en offrant des stations de filtration grâce à 140 euros d’économies. Pour les fumeurs, se restreindre dans l’achat de paquets de cigarettes et stopper les virées au bar-tabac du coin poussera le consommateur à mettre de côté une somme avoisinant les 55 euros : de quoi financer un mois de formation d’un futur prêtre lui-même spécialisé… dans l’accompagnement des toxicomanes. L’AED soutient en effet la formation de quatre séminaristes au Brésil, dont deux sont issus d’un centre de réhabilitation spécialisé dans la dépendance aux drogues. Formés, ils deviendront prêtres et soutiendront spirituellement ceux qui sont encore en train de se battre contre la dépendance.

Adepte de shopping ? En se réfrénant dans ses achats compulsifs, ce sont minimum 80 euros qui financeront un tout autre type de vêtement… à savoir ceux de prêtres au Burkina Faso. Dans un pays gangrené par le terrorisme où les chrétiens sont régulièrement contraints de fuir leur village, les paroisses peinent à se remettre sur pied. Celle de Sanaba (Est du Burkina Faso) tente de renaître de ses cendres après des années de terreur djihadiste. Outre la reconstruction du presbytère entièrement détruit, le “Carême shop” propose aux donateurs de financer une chasuble pour les prêtres de la paroisse. 

Chaque don est “fléché” par l’AED : le montant donné sera alloué spécifiquement au projet auquel le donateur souhaite participer. Ce mode opératoire concret encourage ainsi à passer à l’action et à ne pas s’en tenir à la bonne résolution. “Les actes en disent plus que les mots. Que vos paroles enseignent, que vos actes parlent”, disait saint Antoine de Padoue. Le carême de chacun peut ainsi se retrouver complètement transformé : non seulement l’effort consenti élève spirituellement, mais il aide aussi le prochain le plus démuni.

En partenariat avec l'Aide à l'Église en Détresse - AED France