Campagne de Carême 2025
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"Lorsqu’un homme vient de prendre femme, … il fera la joie de la femme qu’il a épousée." (Dt 24,5). Dans le judéo-christianisme, le bonheur devrait se trouver dans le mariage. Le mariage, parce qu’il est reflet de l’unité des trois personnes dans la Trinité, prétend imiter les mœurs divines de bienveillance, de don de soi, de fidélité et d’amour. Voilà pourquoi, pour une femme, très souvent, réaliser son appel au bonheur peut passer par l’union avec un "bon" mari, prêt à vivre une telle exigence. Déjà dans toute société païenne, le mariage, plus utilitaire parfois, réalise au minimum ce bonheur dans la génération d’enfants conçus avec un compagnon.
Aujourd’hui, le féminisme, qui est venu au départ de femmes chrétiennes, peut tendre à construire le bonheur de la femme contre l’homme et non en complémentarité, malgré l’homme et non en collaboration. Le "génie féminin" interpellé par saint Jean Paul II, vise à épanouir la femme dans l’union heureuse des époux et une maternité et une paternité responsables. Bonheur de vivre le bonheur à deux et de fonder une famille, école de l’amour !
L’Eglise a toujours défendu le mariage pour le bonheur de l’épouse, malgré les conceptions païennes de son assujettissement à l’homme. Il en est ainsi pour Sarah au côté d’Abraham, de Rebecca choisie par Issac, de Sara sauvée par Tobie, de la fiancée du Cantique des cantiques qui crie son bonheur d’être à son bien-aimé. Et Marie qui a bien choisi d’être l’épouse de Joseph, le juste, est dite Bienheureuse par excellence. Il y a bien une Béatitude dans le mariage pour la femme, à l’image de l’Eglise qui se réjouit d’être l’épousée du Christ, comme s’en émerveille saint Paul (Ep 5, 32).
On ne connait de femme heureuse qu’en étant bien dans leur vocation de femme, d’épouse ou de mère.
Reste une condition en soi qui est d’être épouse d’un "homme juste" comme Joseph ! Malgré l’imperfection de l’époux, la déception par moments, la frustration parfois, le bonheur n’exclut pas les peines au milieu des joies, les devoirs de se sanctifier l’un l’autre au-delà des pauvretés et des blessures. Il y a déjà du bonheur à progresser dans l’amour, à vivre des réconciliations avec son conjoint, à parfaire la tendresse avec lui. On ne connaît de femme heureuse très couramment qu’en étant bien dans leur vocation de femme, d’épouse ou de mère.

