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Ne vous cassez pas la tête à prendre des résolutions compliquées pour votre carême ! Rejoignez la troménie et venez marcher derrière sainte Anne, sous le beau temps ou la pluie, où les kilomètres seront autant de moments d’invitation à notre conversion, un chemin spirituel qui prend son sens en cette année de double jubilé pour le diocèse de Vannes et pour le monde. La troménie de Sainte-Anne se prépare, elle est imminente. Nous sommes invités, au moins dans la région où nous habitons, mais pourquoi pas plus, à marcher derrière cette statue. Pourquoi cela ? Parce que la marche, c’est plus que mettre un pied devant l’autre, la marche est un chemin de sainteté. Regardons la Bible : "En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée." "Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères." "Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé." "Les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux." Et tant d’autres exemples, sans oublier les 40 ans de la marche du peuple hébreu dans le désert.
Nous marcherons avec sainte Anne, mère de Marie, vers Jésus, car, bien sûr, c’est Jésus le but de notre vie et le but de tout, l’alpha et l’oméga. "C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui", écrit saint Jean dans son prologue. Aujourd’hui encore, on marche, pour faire du sport, pour s’oxygéner, pour ne pas rester enfermé, mais aussi pour rejoindre tel ou tel lieu important, comme les sanctuaires, jusqu’à Compostelle, Rome ou Jérusalem, pour demander une grâce particulière, pour rendre grâce ou pour des raisons plus ou moins précises. On va, à pied, dans ce lieu où il s’est passé quelque chose de particulier. On y va à pied parce que, quelque part, on veut payer de sa personne, faire quelque chose de plus que dans l’ordinaire banal, marcher pour s’élever, pour se dépasser, se surpasser, pour être en présence d’un Dieu qui a marché sur nos routes, même si on ne le dit pas, on ne le sait pas, mais on veut aller ailleurs là où il s’est passé quelque chose qui nous dépasse.
Une marche de carême
Et par la marche, ainsi voulue, nous rejoignons les saints. Certains ont marché au prix de mille difficultés dans notre pays et dans les pays de mission pour annoncer Jésus-Christ dans les lieux les plus retirés. Ils ont trébuché, certains y sont restés. Mais certains, et non des moindres, sont devenus saints sans sortir de leur couvent. Oui, la marche physique est toujours une marche spirituelle et ceux qui marchent rejoignent ceux qui physiquement n’ont pas marché, mais ont fait un chemin spirituel difficile, quelquefois crucifiant. Toute marche, même si on ne s’en rend pas compte, a un côté spirituel, car peut-on marcher sans que quelque chose ait changé ? Marcher, c’est toujours quitter un lieu pour un autre, pour aller ailleurs sans savoir ce qui peut se passer pendant la marche et sans savoir ce qui se passera au terme car on peut toujours avoir des surprises. Marcher est naturel car c’est un raccourci de la vie, on va d’un point à un autre.
Décider de faire une marche n’est jamais neutre, il y a toujours une raison, peut-être insoupçonnée. Et la troménie commence deux jours après le début du carême. Ce sera donc, jusqu’au 21 avril, une marche de carême, c’est-à-dire une marche de conversion, pour poursuivre la route, avec sainte Anne, vers le Christ ressuscité. Les pèlerins marcheurs qui feront le trajet après Pâques feront aussi la marche dans un esprit de conversion, car l’appel du Christ : "Convertissez-vous" est à se poursuivre tout au long de l’année, car c’est chaque jour que nous avons besoin de la miséricorde du Seigneur. Ceux qui marcheront au début de la troménie auront sans doute à le faire avec vent, pluie, peut-être tempête, ceux qui marcheront à la fin de la troménie auront à le faire dans la chaleur et au milieu des nombreux vacanciers et touristes qui n’apprécieront sans doute pas tous d’être retardés dans leur trajet de vacances : une croix à porter, une conversion à faire.
Nous allons marcher avec sainte Anne, lui demandant de nous faire grandir en sainteté ; chacun en a besoin, l’Église en a besoin, le monde en a besoin. Oui, la sainteté passe aussi par les pieds !
Pratique
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