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Le message prophétique du sanctuaire d’Alençon

Sanctuaire d'Alençon
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Agnès de Gélis - publié le 02/03/25
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C'est un jeune sanctuaire né il y a dix ans, le 18 octobre 2015, jour de la canonisation des époux Martin. Niché dans le diocèse de Séez, ce lieu accueille de nombreux pèlerins qui viennent découvrir la spiritualité de ce couple très actuel.

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En mai 2023, profitant d’un congé parental, Anne-Charlotte et Armand ont décidé de se rendre à Alençon en camping-car. "Nous voulions rendre grâce pour la naissance de notre troisième enfant, précise la mère de famille. Pendant trois jours, nous avons découvert ce sanctuaire familial. Nous avons suivi le parcours proposé : la maison natale de sainte Thérèse avec son musée, l’horlogerie… On s’est senti guidé dans ce sanctuaire très paisible, intime. On s’y sent un peu chez soi !" Tout au long de l’année, nombreux sont les pèlerins qui profitent des initiatives du sanctuaire. Et elles ne manquent pas : retraite spirituelle, fête des familles, week-ends pour les célibataires, les fiancés ou les couples, vacances pour mamans solos, pour les grands-parents, colloques, journée pluie de roses…

Ici, on aime les familles. "Avec Louis et Zélie Martin, c’est la première fois qu’un couple est canonisé ensemble, en tant que tel, décrypte le père Thierry Hénault-Morel, recteur du sanctuaire. Cela montre combien le sacrement de mariage est au cœur de leur chemin de sainteté, avec ce souci de l’un pour l’autre". "Il y a aussi un jeu relationnel avec leur fille Thérèse, qui les a précédés sur ce chemin, poursuit Guy Fournier, diacre adjoint et ancien administrateur du sanctuaire. Léonie est en cours de canonisation. Si cela se confirme, il y aura encore plus à méditer sur la sainteté en famille !"

Une famille proche des préoccupations actuelles

Dans ces lieux où vécurent des saints, il y a une vraie aisance à rejoindre la vie des Martin. "Les pèlerins nous disent combien ils sentent la présence du couple au gré de leurs visites, reprend le recteur. Louis et Zélie ont vécu toutes les facettes de notre vie humaine en les imprégnant de l’Évangile : vie familiale, éducation, vie professionnelle, engagement social, souffrance, etc." En relisant leur histoire, Anne-Charlotte et Armand ont découvert leur proximité avec les Martin : "À la demande du prêtre, des reliques de Louis et Zélie étaient présentes lors de notre messe de mariage. Je ne les connaissais pas bien à ce moment-là. Puis, on a découvert qu’on s’était marié un 13 juillet, comme eux ! Ce qui nous a permis de mieux les connaître, c’est le livre Louis et Zélie Martin, la sainteté à portée de main (Éditions de l’Emmanuel), que nous avons étudié avec les Équipes Notre-Dame."

Un couple prophétique

Philippine, 29 ans, est allée deux fois au sanctuaire. "J’ai le même nom de famille qu’eux et j’ai été baptisée un 1er octobre (jour de fête de sainte Thérèse de Lisieux, N.D.L.R.) ! Je ne suis donc pas venue au sanctuaire par hasard !" Elle a été touchée par le côté très pionnier, avant-gardiste, de cette famille qui "a connu les difficultés du quotidien, explique la pèlerine. Il y avait Léonie qui cumulait les difficultés. C’était la plus difficile à éduquer et Zélie était préoccupée par elle pendant sa maladie. Elle voulait la voir dans le droit chemin avant de mourir".

La chambre de Louis et Zélie Martin à Alençon, dans l'Orne.

Les parents sont, eux aussi, touchés par ce couple très actuel. "J'ai été touchée par l’angoisse de Zélie qui n’arrive pas à nourrir sa fille Thérèse et court chez la nourrice après une nuit blanche, raconte Anne-Charlotte. Les Martin ont connu les galères de nounous !" Quant à Louis, "il allait souvent voir sa fille chez la nourrice, fait plutôt rare à l’époque", ajoute le recteur. D’autres se laissent encore toucher par la façon dont ils ont su garder leurs amitiés, malgré des choix politiques différents. "Leur foi transcendait dans leurs relations, précise encore le père Thierry Hénault-Morel. Ils ont un côté très contemporain, comme s’ils avaient été préparés pour notre temps."

Un rayonnement mondial

Les saints d’Alençon ont aussi la bougeotte. Tout comme celles de leur fille, leurs reliques partent régulièrement dans les paroisses de France. "Pendant ces pérégrinations, nous rencontrons des personnes qu’on ne voit pas habituellement dans nos églises, explique le père Hénault-Morel. On sent bien que les Martin rejoignent beaucoup de monde."

Et leur rayonnement va encore au-delà. Le sanctuaire reçoit 2 000 intentions par mois : actions de grâces et cris de détresse arrivent de toute l’Europe et du monde entier, notamment du Brésil. "C’est une sorte de famille spirituelle, qui comprend aussi des groupes de prière Louis et Zélie Martin, complète le diacre. Les Martin sont de belles figures qui invitent à aller au large, en eaux profondes, pour vivre une vie unifiée, dans le monde, enracinée sur le Christ !"

Dans l’intimité de Thérèse de Lisieux aux Buissonnets :

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