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Attentat de la basilique de Nice : l’accusé passe aux aveux

Ce croquis judiciaire réalisé le 10 février 2025 montre Brahim Aouissaoui lors de son procès. Il est accusé d'avoir poignardé à mort trois personnes dans une église de Nice en 2020.

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Cécile Séveirac - publié le 24/02/25
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Brahim Aouissaoui, accusé du triple meurtre commis dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020, a reconnu les faits lors de l'audience ce lundi 24 février.

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"Oui, je reconnais les faits". Ce lundi 24 février, lors de son interrogatoire, Brahim Aouissaoui, accusé d'avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice il y a cinq ans, est enfin passé aux aveux. Jusqu'ici, l'accusé était demeuré mutique, affirmant n'avoir "rien à dire" ou se réfugiant derrière une prétendue amnésie. Jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, il a enfin admis sa responsabilité dans la mort des trois fidèles, sauvagement tués : Nadine Devillers, 60 ans, Vincent Loquès, 54 ans, et Simone Barreto Silva, 44 ans.

Demeurant malgré tout plus que vague sur les circonstances exactes de l'attentat, Brahim Aouissaoui a joué de nouveau la carte de la perte de mémoire : "Je ne me souviens pas" a-t-il assuré au juge. Ainsi, il ne se souvient pas du couteau à la lame ensanglantée dont l'image lui est présentée à l'écran. Les trois couteaux contenus dans son sac ? "C'était pour manger. Couper du pain". Les 70 coups portés avec son arme sur le corps de ses victimes en dix minutes ? "Je ne m'en souviens pas". Il se souvient, en revanche, nettement mieux des motifs de son passage à l'acte. La haine de l'Occident est particulièrement présente dans ses explications. "Tous les jours, il y a des musulmans qui meurent", a-t-il ainsi assuré devant la Cour. Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n’avez aucune empathie pour ces gens".

C'était mon destin. J'accepte ce qui est prédestiné pour moi.

Se décrivant comme "un musulman", et "pas un terroriste", Brahim Aouissaoui a ainsi affirmé que "se venger" (de l'Occident en tuant des innocents, N.D.L.R.) était "un droit et une vérité" : "C'est le droit et la vérité d'aller tuer des gens au hasard ?", l'a ainsi questionné le président de la cour Christophe Petiteau. "Oui", a répondu sans hésiter l'accusé. "Je n'avais rien préparé" mais les assassinats étaient "légitimes", estime-t-il en assumant que la décapitation de Nadine Devillers était "pour faire peur aux gens". Ce qui correspond, finalement, à la définition du terrorisme, comme le lui fait remarquer le président de la Cour… "Les gens autour de vous ont peur de vous. Ont-ils raison d'avoir peur ?", questionne son avocat maître Méchin. Ce à quoi répond l'accusé, implacable : "Ils ont bien raison de prendre des précautions". "C'était mon destin. J'accepte ce qui est prédestiné pour moi", a encore dit l'accusé. "Chaque personne est responsable de ce qu'elle fait et bien sûr que je suis responsable".

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