Campagne de soutien 2025
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109 milliards d’euros. Selon Emmanuel Macron, c’est le montant qui sera investi en France dans les prochaines années pour le développement de l’Intelligence Artificielle. Un financement colossal pour ne pas être distancé par les autres grandes puissances de la planète, en pleine course pour la maîtrise de cette nouvelle technologie qui suscite autant de peurs que de fantasmes.
Et pour accompagner ce mouvement, cela fait plusieurs années que l’Église catholique fait un travail de réflexion et de prévention pour encourager les peuples non pas à bannir mais à encadrer ce progrès technologique pour l’orienter dans de bonnes directions. Par exemple, “l’Appel de Rome pour une intelligence artificielle éthique”, une charte créée en 2020 par l’Académie pontificale pour la Vie. Et signé depuis par de nombreux responsables religieux et des entreprises comme IBM et Microsoft. Jusqu’à la publication en janvier 2025 d’Antiqua et Nova, un document écrit par les dicastères pour la doctrine de la foi, de la culture et de l’éducation. Et dans celui-ci, on retrouve trois risques que fait planer l’IA sur nos sociétés si elle était mal encadrée :
- Déjà, de tomber dans le “fonctionnalisme”, une vision où l’être humain n’aurait une valeur qu’en étant capable d’accomplir certaines tâches.
- Dans le domaine de la santé et de l’éducation, l’IA pourrait aussi éclipser toute dimension humaine dans le développement et le soin des personnes si elle se substitue à tous les médecins et professeurs.
- Ou encore les risques pour les libertés individuelles s’il devient impossible de faire des choix sans consulter l’IA. Et surtout le danger pour la liberté des peuples avec la possible manipulation des images ou encore la création d’armes autonomes.
Des mises en garde non pas pour bannir les Intelligences Artificielles mais afin qu'elles soient “orientées vers la promotion du progrès humain et du bien commun.” En bref, travailler non pas contre mais avec les chercheurs, pour que l’IA soit un outil au service de l’intelligence humaine et non son maître.
