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"Quand j’étais à l’ILFM, on nous disait souvent : ‘On n’enseigne que ce que l’on connaît’, se souvient Camille, et je pense que c’est vrai, il faut d’abord soigner sa propre formation avant d'enseigner à nos élèves". Camille de Guillebon est institutrice en classe de CP au sein de l’école hors contrat Sainte-Philomène de Rennes (Ille-et-Vilaine). Comme 1.700 autres professeurs, la jeune femme est passée par les bancs de l'Institut libre de formation de la Fondation pour l'école (ILFM), institut d’enseignement supérieur privé fondé par la Fondation pour l’École. Celui-ci forme chaque année des dizaines d’instituteurs pour leur permettre d’enseigner dans des établissements libres.
Accessible sur concours après une licence, la formation initiale de l’ILFM propose en première année une soixantaine d’heures de théorie permettant de maîtriser les matières académiques essentielles (français, maths, histoire, géographie), mais aussi des cours de didactique, de gestion de classe, de pédagogie et de développement psychoaffectif de l'enfant ; le tout complété par des stages. Au cours de la deuxième année, les étudiants changent de statut pour endosser celui de salariés à plein temps en poste dans une école en parallèle de temps de formation continue. "J’ai énormément appris comme ça. Le fait d’être autant sur le terrain nous familiarise vraiment avec le métier dans toutes ses dimensions", témoigne Hermance, institutrice en CM1 et CM2 à l’école paroissiale Sainte Florence à Palavas-les-Flots (Hérault). Une alternance qui nécessite un certain investissement personnel, prévient Apolline, enseignante à Fénelon-Sainte-Marie, un établissement parisien sous contrat : "C’est une formation exigeante qui implique beaucoup de travail, mais qui nous donne la garantie d’avoir les compétences nécessaires pour bien enseigner", appuie-t-elle.
L'équilibre entre méthodes traditionnelles et innovantes
Pour Fleur, enseignante diplômée en 2022, le point fort de l’ILFM réside dans son ouverture d’esprit aux différentes pédagogies. Plutôt abonnée à la méthode Montessori, la future maman ne tarit pas d’éloges en évoquant les multiples outils proposés par l’école pour enseigner. "On peut vraiment choisir ce qui nous correspond car toute la richesse du spectre pédagogique nous est présentée, de Montessori à la pédagogie explicite en passant par l'étude des travaux du Père Faure et de ceux d'Élisabeth Nuyts", assure-t-elle, rejointe par Camille. "Les formations proposées et le hors contrat sont parfois critiqués pour leur élitisme, mais tout est fait pour que nos élèves puissent donner le meilleur d’eux-mêmes", relève Camille. "Il n’y avait pas de sectarisme dans les méthodes d’enseignement, ce qui permettait de trouver un équilibre entre méthodes traditionnelles et innovation pédagogique."

"J’ai choisi le hors contrat car il y a une véritable liberté dans la transmission des savoirs aux enfants", abonde Hermance. La jeune femme assume avoir eu très tôt l’envie de travailler dans une école catholique. Mais pour elle, la hausse exponentielle d’inscriptions dans les écoles libres se fait "moins par catholicité que par déception du système éducatif actuel". "Dans les écoles libres, nous avons généralement de très petits effectifs qui nous autorisent à être à 100% investis auprès des enfants. J’ai douze élèves au lieu de 30 si j’étais institutrice dans l’Éducation nationale. Cela nous permet d’être complètement à leur disposition", relève-t-elle. Fleur est "convaincue par le hors contrat qui contribue selon elle à sauver l’enseignement en France, dont le niveau ne cesse de chuter". Même si elle déplore des rémunérations moindres comparées à celles du public et du sous-contrat. Mais "à terme, je souhaiterais pouvoir travailler avec l’ILFM, car c’est une formation exceptionnelle qui répond à un vrai besoin éducatif".
Alors que la baisse drastique du niveau scolaire en France a été confirmée par les derniers résultats de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis effectué tous les 3 ans par l’OCDE), les écoles hors contrat, considérées comme une alternative à un système éducatif en voie d’effondrement, rencontrent un succès notoire. En septembre 2024, 3.000 classes fermaient leurs portes en France. Les écoles libres hors contrat s’inscrivent à rebours de cette tendance : en trente ans, leur nombre est passé de 40 à près de 2.600. Désormais, 4,4% des établissements scolaires en France sont des écoles libres hors contrat, qui accueillent plus de 130.000 élèves. Pour la seule année 2024, ce sont 99 nouvelles écoles qui ont été créées, représentant l’ouverture de 300 nouvelles classes.
Pour en savoir plus
Retrouvez ici toutes les informations sur la formation initiale de l'ILFM
Dates du concours d’entrée (au choix) :
Samedi 24 mai 2025 de 9h à 16h
Mercredi 4 juin 2025 de 9h à 16h
En partenariat avec La Fondation pour l'école
