Générations Y et Z, une collaboration impossible ? Astuces pour déconstruire les préjugés !

Les jeunes de la génération Z (ou digital natives), nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, sont de plus en plus nombreux à rejoindre le monde du travail. Mais cela n’est pas sans difficulté pour les entreprises qui doivent parfois repenser leur manière de fonctionner, et pour les jeunes qui doivent aussi s’adapter ! 57% des dirigeants d’entreprise estiment que les moins de 30 ans sont moins investis au travail, 72% qu’ils sont moins fidèles à l’entreprise et 53% moins respectueux de la hiérarchie, d'après une étude Ipsos diffusée en juin 2024. Quant aux jeunes, 25% d’entre eux déplorent un désalignement entre leurs valeurs et celles de leur entreprise, selon une enquête de Jobteaser, publiée en février 2024. Les différences intergénérationnelles se font souvent ressentir, notamment avec la génération Y qui les précède (1980-1995). Bien sûr, chaque personne est différente et son profil ne se réduit pas à la génération à laquelle elle appartient, mais l’enjeu est de favoriser une entente cordiale et une bonne collaboration entre la génération Y et la génération Z au travail. Voici six astuces pour y arriver. 

Essayer de comprendre la nouvelle génération, notamment dans sa manière de fonctionner, permet de dépasser et de sortir des stéréotypes. S’interroger sur le cadre dans lequel ces jeunes ont grandi, les incertitudes sur l’avenir, le besoin d’un travail qui rejoigne leurs valeurs… Le rapport qu’ils ont au temps est aussi différent. Si la génération Y a connu l’arrivée d’internet et avait une vision confiante et positive de l’avenir, la génération Z est plus soucieuse des questions sociales et environnementales. Les préoccupations qui traversent la société ne lui sont pas indifférentes. Si la génération Z est certes une société connectée, elle n’en est pas moins déconnectée du réel mais cherche au contraire à concilier les deux.

La génération Z est friande d’innovation et de progrès. Ayant grandi dans l’ère d’internet, ils ont connu le numérique dès leur naissance, ainsi que l’émergence des réseaux sociaux. Ils peuvent apporter à coup sûr des idées d’innovation à l’entreprise. Les plus anciens peuvent donner leurs avis et leurs conseils aux nouveaux, qui ajouteront ensuite leur créativité, le tout en valorisant la diversité de chaque personne et comprendre que chacun peut apporter quelque chose d’unique. En recherche constante d’un travail qui a de la valeur et du sens pour lui, si un membre de la génération Z se voit donner l’occasion d'exprimer sa créativité et ses idées, il y apportera tout son potentiel. Un vrai travail collaboratif intergénérationnel peut ainsi émerger et favoriser la réussite !

Individualiste, la génération Z ? Détrompez-vous ! D’un caractère plutôt émotionnel, ses membres aspirent au contraire à un environnement de travail collaboratif où leur libre créativité pourra être exprimée. Employer un jeune de la génération Z est donc bénéfique pour l’originalité des idées qu’il aura. Les digital natives sont aussi demandeurs de missions variées qui ne favorisent pas la monotonie. Si l’entreprise reconnaît leur talent et leur potentiel, ils se sentiront valorisés et motivés pour donner le meilleur d'eux-mêmes dans ce qu’ils entreprennent.

Le manager, chargé de l’organisation et de la répartition du travail au sein de l’entreprise, peut essayer d’adapter sa gestion aux aspirations différentes de chacun. Les jeunes de la génération Z aspirent à monter en compétences dans ce qu’ils entreprennent. Manager en donnant de bons conseils et en accompagnant, tout en valorisant les aptitudes de chacun est essentiel. Un management tourné vers le relationnel, qui se détache du "donneur d’ordres" est aussi plébiscité par les digital natives, qui recherchent davantage une relation de proximité, d’accompagnement et de confiance, préférant une figure tutélaire à une figure d’autorité.

Le sens des mots varie souvent d’une génération à l’autre. Le mot "effort" par exemple revêt un sens différent pour les jeunes de la Génération Z, qui ne le voit pas comme une invitation à réaliser des performances, mais plutôt comme une manière de faire le mieux possible, d’après le magazine économique Forbes. Le langage de la nouvelle génération peut aussi provoquer des bouleversements dans les codes de l’entreprise. Abréviations ou acronymes deviennent des manières de s’exprimer, et le tutoiement est parfois privilégié par rapport au vouvoiement, réduisant ainsi la distance hiérarchique. La génération Z est tournée vers l’émotionnel et utilise un code de langage familier. Si celui-ci semble à première vue déconcertant, il ne s’agit pas nécessairement d’un manque de respect, mais peut s’expliquer par le contexte dans lequel les jeunes de la Gen Z ont commencé leur vie professionnelle. Une grande partie d’entre eux l’ont démarré pendant la crise sanitaire, en télétravail. Sphère professionnelle et vie privée se sont côtoyées, au point de ne plus dissocier les deux langages. Avoir un langage transparent dans la communication et être ouvert au dialogue permet de relier ces deux niveaux du langage, professionnel et familier. 

Être rejoint dans ses valeurs, demeurer libre de son rythme de travail et dans le choix des projets… Les jeunes ont besoin d’éprouver de nouvelles approches pédagogiques, notamment dans l’accompagnement au sein de l’entreprise. Beaucoup d’entreprises ont recours au tutorat et au mentorat. Les jeunes attendent des retours réguliers de la part de leurs tuteurs et veulent savoir où ils en sont de leur évolution en entreprise et comment ils peuvent encore s’améliorer. 83% d’entre eux estiment l’importance d’être également accompagnés par un mentorat (accompagnement plus développé avec davantage d’expertise) , selon un sondage mené par Adobe en 2023.