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Temps liturgique méconnu, la Septuagésime a longtemps fait partie de la tradition de l’Église, tant en Orient qu’en Occident. Cette période, intégrée au temps liturgique ordinaire depuis le concile Vatican II, s’étendait de l’Épiphanie jusqu’au carême et incluait les trois dimanches qui précèdent le mercredi des Cendres : la Septuagésime (70), la Sexagésime (60) et la Quinquagésime (50). Contrairement au carême qui dure 40 jours en souvenir des 40 jours de jeûne du Christ au désert, ces dimanches ne se situent pas respectivement à 70, 60 ou 50 jours de Pâques. Pour cause, le calcul se faisait à l'époque par décades (groupes de dix jours et non de sept jours de la semaine). Le dimanche de Septuagésime est donc situé à 63 jours de Pâques, soit la septième décade.
Ce temps qui commence cette année le 16 février, invite les fidèles à méditer avant le carême sur les grandes vérités du salut. Tel un marchepied pour entrer dans la pleine pénitence, il permet de se préparer à entrer en carême, mieux réfléchir aux défis et aux parcours à réaliser, et s’habituer à rendre une heure à Dieu dans la prière.
En Orient, ce temps est synonyme d’un pré-carême. Il dure trois semaines, mais compte quatre dimanches : le dimanche du Pharisien et du Publicain, celui du Fils prodigue, celui du Jugement dernier et celui du Pardon. Chez les orthodoxes, il permet de préparer non seulement son âme à ce temps qui précède le carême, mais aussi son corps, en commençant progressivement le jeûne, et en éliminant semaine après semaine les produits laitiers et la viande de son alimentation. La Septuagésime s’avère ainsi un beau prélude du temps du carême.