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Attentat de Nice : après l’horreur des images, l’humanité des témoins

Les trois victimes de l'attentat dans la basilique de Nice

Nadine, Simone et Vincent ont été sauvagement assassinés, à l'intérieur de la basilique Notre-Dame de l'Assomption, à Nice.

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La rédaction d'Aleteia - publié le 15/02/25
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Le procès de Brahim Aouissaoui, accusé d’avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020, s’est ouvert le 10 février. Si les images et témoignages révèlent toute l’horreur de la tuerie, le procès donne aussi à voir des moments de profonde humanité.

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C’était sans doute l’un des moments les plus bouleversants de ces premiers jours de procès de l’attentat dans la basilique de Nice qui a fait trois victimes, le 29 octobre 2020. Après le visionnage des images insoutenables de la tuerie dont est accusé Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 25 ans, la cour a entendu ce 13 février le témoignage de certains proches des victimes. Olivier G. était l’ami de Vincent Loquès, le sacristain de la basilique qui a été égorgé ce jour-là. Lui aussi était présent au moment des faits. Il raconte le café matinal qu’ils ont l’habitude de prendre ensemble devant la basilique, l’alerte, puis Vincent qui se précipite à l’intérieur avant d’être poignardé sous les yeux de son ami, qui prend la fuite. Olivier G. confie alors en larmes le sentiment de culpabilité qui le ronge, et qui est commun à beaucoup de victimes d’attentats. “J’ai abandonné mon ami comme un lâche”, lance-t-il à la cour. "Moi je n'ai pas d'enfants, lui a deux filles adorables… Ça aurait dû être moi." Christophe Petiteau, le président de la cour d’assises, tente quelques mots de consolation. “Vous n'êtes pas un lâche. Vous étiez trop loin quand votre ami a été poignardé. Vous n'êtes pas un lâche car vous êtes à la barre pour déposer devant une cour d'assises et cela s'appelle du courage.”

Le courage et l’humilité

D’autres témoins se sont présentés devant la cour pour raconter ce qu’ils ont vécu le jour de la tuerie. Ces témoignages portent la marque du courage et de l’humilité. Comme ces forces de l’ordre qui sont intervenues dans la basilique au péril de leur vie, sans même savoir si elles allaient être confrontées à un ou plusieurs agresseurs. Un jeune commerçant du quartier, d’origine arménienne, raconte avoir appuyé sur la borne de la police municipale pour donner l’alerte, voyant la scène de l’extérieur.

Ce qui ressort enfin, c’est l’hommage aux trois victimes, Vincent Loquès, Simone Barreto et Nadine Devillers. Nicole, dont la foi n’a pas failli en dépit d’une vie marquée par les épreuves, se rendait à la basilique pour prier avant d’aller travailler. Vincent, "le visage de la basilique", était connu pour être particulièrement dévoué à son travail. Aussitôt l’alerte donnée après le meurtre de Nadine, il n’a pas hésité à rentrer à son tour dans l’édifice. Quant à Simone, elle est rentrée dans la basilique, malgré le danger, pour tenter d’aider les premières victimes. Par leur vie et leur mort, ils témoignent d’une fidélité à Dieu et d’une vie donnée pour les autres. Le procès se poursuit dans les deux prochaines semaines, et d’autres proches des victimes seront appelés à la barre pour témoigner.

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