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Michel Sopocko, celui qui a contribué à diffuser la dévotion à la Divine Miséricorde

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Thérèse Puppinck - publié le 14/02/25
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Le Christ confie souvent des missions de première importance à des religieuses. Cependant, Il ne les laisse pas seules face à cet honneur, qui est aussi une charge pouvant parfois devenir source de souffrances. Michel Sopocko, confesseur et père spirituel de sainte Faustine, fêté le 15 février, a ainsi largement contribué à diffuser la dévotion à la Divine Miséricorde.

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Avant de rencontrer sœur Faustine, le père Michel Sopocko a eu un apostolat particulièrement riche. Vicaire dans la région de Vilnius (Lituanie), il s’attache immédiatement à l’éducation de la jeunesse et participe à l’ouverture d’écoles primaires. Pendant la Première Guerre mondiale, il devient aumônier militaire. Après la guerre, ses supérieurs lui demandent de continuer sa formation à l’université de Varsovie où il suit plusieurs cours de théologie et de philosophie avant de se former à la pédagogie.

Le père Sopocko rencontre sœur Faustine à l’été 1933, lorsqu’il devient confesseur chez les sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à Vilnius. Il est très surpris par cette religieuse qui prétend le connaître grâce à une vision. Elle l’informe qu’il doit devenir son directeur spirituel. Le prêtre décide dans un premier temps de ne pas tenir compte de ces propos pour le moins déroutants. Cependant, au fil des confessions, il comprend que sœur Faustine vit la charité d’une façon extrêmement puissante. Les élans d’amour intenses qui jaillissent de cette âme engendrent une humilité tout à fait exceptionnelle et produisent des sacrifices héroïques. Elle perçoit avec une acuité rare la vanité des choses terrestres. Plus étonnant encore, elle lui raconte ses visions, à la fois sensibles et intellectuelles, visuelles et auditives.

Un échange théologique

Prudent, le prêtre se tourne vers la supérieure du couvent et demande une analyse médicale de la santé psychique de Faustine. Il s’avère qu’elle est parfaitement équilibrée, sans artifice ni théâtralité. Dans ses souvenirs, le père Sopocko explique qu’il est impressionné par les connaissances théologiques de la religieuse, elle qui sait à peine lire et écrire et qui n’a suivi aucune formation catéchétique. Commence alors un échange théologique profond entre sœur Faustine et son directeur spirituel. Plus qu’un échange d’ailleurs, c’est un véritable enseignement : sœur Faustine enseigne la miséricorde divine à son confesseur, qui est pourtant un prêtre intellectuellement brillant. Comme il le rappelle lui-même avec beaucoup d’humilité dans ses souvenirs : "Il y a des vérités que l’on connaît, dont on parle souvent, mais que l’on ne comprend pas, desquelles on ne vit pas. Il en était de même pour moi en ce qui concerne la vérité sur la Miséricorde divine. (...) À l’époque je ne comprenais pas cette vérité." Ainsi, il n’avait jamais réfléchi au sens profond de la miséricorde divine, ni à ses implications théologiques.

Une notion en particulier intrigue le prêtre : sœur Faustine lui dit que la miséricorde est le plus grand attribut de Dieu, "attribut suprême du Créateur et du Rédempteur." Il entame des recherches pour trouver une confirmation de cette assertion. Débutant ses lectures par les théologiens contemporains, il est bien ennuyé de ne rien trouver sur la miséricorde. Il décide alors de creuser davantage et se tourne vers les auteurs plus anciens.

Thomas d’Aquin et Ildefonse à la rescousse

À sa grande joie, il trouve des traces de cette expression dans les textes de saint Ildefonse, évêque de Tolède au VIe siècle, qui présente le mystère de l’Incarnation comme la source de miséricorde pour le monde. Il découvre ensuite que les références à la miséricorde divine sont particulièrement nombreuses chez saint Augustin. Ce dernier écrit que la miséricorde a pour effet principal de purifier de ses péchés le pécheur humble et repentant. Enfin, saint Thomas d’Aquin au XIIIe siècle enseigne que la miséricorde est le propre de Dieu, son attribut principal, et c’est en elle que se manifeste au plus haut point Sa toute-puissance.

Ainsi, les révélations faites à sainte Faustine rejoignent la Révélation et la tradition de l’Église. Le père Sopocko n’a alors plus de doutes sur l’origine divine du message. Plus encore, il comprend que l’humanité a un besoin urgent de la pitié de Dieu. Après la mort de sainte Faustine en 1938, Michel Sopocko reste seul pour faire connaître la grandeur et la puissance de la miséricorde. Son activité inlassable, jusqu’à sa mort en 1975, fait de lui l’apôtre incontournable de la Miséricorde divine.

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