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Chaque année, de nombreuses initiatives sont proposées en ligne. Des parcours de Carême peuvent être suivis depuis des applications sur téléphone, par mail et même par WhatsApp. Nathalie, Claire, Marie et Anne témoignent de leur expérience et des nombreux fruits reçus.
"Allez, on le fait ensemble !"
Certains parcours se font à plusieurs, ou tout du moins en binôme. Une manière de s'encourager sur la durée, d’échanger, de se porter dans la prière et de partager les fruits. C’est le cas du parcours Conversio, que Nathalie suit depuis sa création en 2021. Proposé par la Communauté de la Divine Miséricorde, il se suit à l’aide d’une application. Avec sa "partenaire de Carême", elle le fait depuis quatrte ans : "Ce qu’on a apprécié, c’est le suivi très intuitif : quand une action est posée ou une lecture est faite, il ne nous reste qu’à cocher dans l’application. J’ai été à la messe ? Je coche. J’ai lu la méditation, je coche. Il y a des missions données à la journée, à la semaine, au mois." Ces automatismes ont l’avantage "d’enlever la charge mentale d’aller chercher des lectures à droite à gauche". Ils ont également leurs risques. "Le danger c’est de passer dans une démarche de "il faut le faire, je le fais". J’ai apprécié savoir me dire, pour éviter cela, "je pose cet acte d'amour pour toi Seigneur, car je souhaite me préparer à Pâques… et non juste cocher une case et me dire que c’est bon".
Ces parcours vécus en binôme ont permis une belle amitié entre les deux mères de famille nombreuse : "Conversio propose chaque semaine de faire le point avec son binôme. On ne juge pas, on ne commente pas l’expérience partagée par son partenaire, excepté peut être un encouragement ou une union de prière. On se confie nos difficultés, nos joies, ce sur quoi on a avancé dans la semaine." La démarche, poursuit Nathalie, oblige à une introspection régulière et honnête chaque fin de semaine.

C’est aussi la possibilité de suivre un parcours à plusieurs qui a décidé Anne de monter un groupe dans sa paroisse afin de suivre le parcours Magnify, version féminine du parcours Exodus pour les hommes. "Il y a trois ans, je venais d’arriver dans ma paroisse, je n’ai pas trouvé de groupe à rejoindre. J’ai donc proposé aux femmes de se manifester. C’est ainsi que nous avons lancé des groupes WhatsApp pour le vivre ensemble." Le parcours étant proposé sur 40 ou 90 jours, deux groupes se sont naturellement constitués. Anne répartit les engagements Magnify en fraternités de six femmes : "Chaque jour, on prie pour l’une des membres et le dimanche pour une intention particulière. Il y a ensuite dans chaque fraternité trois binômes qui échangent quotidiennement pour se motiver et partager plus en profondeur. L’exigence de ce parcours m’a appris que l'important n’est pas d’être parfait et de tout réussir, ce qui est impossible d’ailleurs, mais de cheminer et de surtout se tourner vers Dieu."
"Des enseignements qui élèvent"
Les parcours de Carême répondent à cette soif, ressentie par de nombreux chrétiens, de mieux se former et de bénéficier d’enseignements riches qui élèvent l’âme et l’esprit. C’est pour cette raison que Claire s’est inscrite l’année dernière au parcours Virtus. "J’ai dû m’inscrire à une chaîne WhatsApp et tous les jours on recevait des vocaux sur des explications, des enseignements, très courts mais puissants. On avait aussi un chemin à suivre dans la journée : prier, lire la Bible, etc. Nous recevions les messages très tôt le matin ce qui me permettait de les écouter dès le réveil, avec mes écouteurs. J’écoutais donc l’enseignement puis je pouvais lire la Bible, faire une session d’oraison. C’est un parcours que j’ai suivi seule, sans mon mari, sans mes enfants", explique la jeune mère de cinq enfants, membre de la Fraternité Saint-Pierre. "Ce sont des enseignements très pointus tout en restant accessibles à tous. Ils élèvent et sont assez édifiants ! Dans la journée il m’arrivait de réécouter un passage écouté trop endormie le matin ! J’ai trouvé très appréciable, moi qui ne suis pas très douée pour suivre un rythme quotidien, de pouvoir me rattraper le lendemain, revenir à l’enseignement de la veille, à mon rythme."
"Mes journées en sont changées !"
Si l’on arrive à s’y tenir, les parcours de Carême peuvent s’avérer de véritables occasions de croissance personnelle. Marie, 33 ans, a suivi l’année dernière le parcours de Carême Prier Aujourd’hui, proposé par la Communauté de l’Emmanuel, après des parcours plus classiques en paroisse. "Le parcours était sur le thème de la paix, animé par six intervenants, sur les six semaines de Carême. Nous recevions un podcast chaque matin, comprenant une méditation, quelques questions, des pistes de réflexion, des exercices à faire…" La jeune femme a spécialement apprécié la complémentarité entre les différents intervenants. "Chacun amenait un regard précieux, dans leurs états de vie différents. Leurs interventions mettaient le doigt sur des points de conversion, des questionnements, qui me poussaient à avancer. Le tout était pensé avec une grande douceur et avec bienveillance."
La démarche de Marie est volontairement solitaire, "pour laisser une rencontre se faire au plus intime de moi-même. Aidée par l’application et les rappels quotidiens, j’ai pu trouver chaque jour un moment seule face à Dieu". Comme beaucoup, elle apprécie démarrer sa journée en écoutant le podcast, avant dix minutes de silence. "Mes journées en ont été changées !", s’exclame t-elle. "J’ai pour habitude de partager sur ma vie de foi avec mon mari bien sûr, mais aussi d’autres frères et sœurs en Christ, régulièrement. Le parcours de Carême nourrit ce que je peux leur partager", précise-t-elle. La douceur du parcours et le silence qu’il amène ont particulièrement séduit la jeune femme. "Cela fait du bien parfois de revenir à l’essentiel, de laisser Dieu lui-même nous enseigner. C’est à la fois aussi terriblement exigeant car quand nous prenons au sérieux sa Parole, en général, ça décape un peu au passage !"
