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Nicaragua : près de 12.000 processions interdites par le régime depuis 2019

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Paroisse Saint-Joseph de Tipitapa à Managua (Nicaragua). Novembre 2023.

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Cécile Séveirac - publié le 10/02/25
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Près de 12.000 processions catholiques ont été interdites ou supprimées depuis 2019 au Nicaragua, pays où la présidence de Daniel Ortega se fait de plus en plus autoritaire et où l'Église est en première ligne des persécutions du pouvoir.

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11.763 : c'est le nombre de processions interdites ou supprimées par le régime de Daniel Ortega au Nicaragua depuis 2019. Un chiffre glaçant qui rappelle l'oppression toujours plus brutale subie par les catholiques dans ce pays d'Amérique latine où l'Église est devenue persona non grata. Cette dernière est en effet considérée par Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007, comme un soutien majeur à l’opposition après avoir appelé à la cessation des violences lors de manifestations antigouvernementales en 2018.

Depuis s'abat sur elle un flot de vexations et de mesures destinées à entraver la liberté de culte. Les manifestations de foi sont régulièrement empêchées, notamment les processions comme à Pâques 2024, où les chemins de croix en extérieur avaient été interdits. Pas moins de 4.800 processions avaient alors été supprimées. Les paroisses s’efforcent à chaque fois de trouver d’autres solutions pour permettre aux fidèles de vivre pleinement la Semaine sainte et la montée vers Pâques en proposant des processions "intra-muros", c’est-à-dire à l’intérieur des églises, ou des récitations de rosaires.

Le "caillou dans la chaussure" d'Ortega

Dans un pays pourtant majoritairement chrétien, "l'Église est un caillou dans la chaussure" de Daniel Ortega, déclarait ainsi en janvier 2024 l’avocate exilée Martha Patricia Molina à Aleteia. Le président Daniel Ortega et sa femme Rosario Murillo, issus du mouvement sandiniste, ont établi une dictature de fer. Depuis 2018, les catholiques font face à une surenchère autoritaire. Outre les nombreuses mesures qui restreignent la liberté de culte, toujours plus ingénieuses les unes que les autres, les congrégations religieuses sont régulièrement visées par des ordres d'expulsion (comme les clarisses, forcées de quitter leurs couvents dans la nuit du 28 janvier), et les prêtres et évêques visés par des arrestations arbitraires à l'image de Mgr Alvarez maintenu en détention pendant près d'un an.

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