Paradoxalement, le rituel d’urgence du baptême, ou "Baptême d’un enfant en danger de mort" est assez développé, même si la plupart des prières peuvent être abandonnées si le temps ou le livre manque, ce qui paraît être le plus normal. Car, si l’on sait souvent que tout un chacun, même non baptisé, peut administrer le premier sacrement en cas d’urgence, on sait rarement comment s’y prendre.
"On prépare de l’eau, même non bénite" commence le rituel, mentionnant auprès de l’enfant malade parents, parrain et marraine et, "si possible, quelques proches et amis". Évidemment, l’extrême urgence obligerait à se satisfaire de trois personnes : un baptiseur, l’enfant et un témoin. Mais le ministre du baptême peut lire une prière commune pour confier l’enfant à la "bonté de Dieu" dans des litanies auxquelles l’assemblée répond par des "Seigneur, nous te prions." Ces invocations, comme la prière proposée juste après dans le rituel, ne font pas la validité du sacrement.
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit
En revanche, on récite le symbole de foi des apôtres avant qu’ait lieu le baptême à proprement parler. Le ministre verse trois fois de l’eau sur l’enfant en disant "[prénom], je te baptise, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit". Ici s’arrête le baptême d’urgence, qui peut donc ne durer que le temps de verser l’eau sur le front de l’enfant. Si ce dernier survit, les rites complémentaires auront lieu plus tard, mais il ne sera pas baptisé à nouveau, le sacrement étant déjà reçu validement.
Le rituel poursuit cependant avec le rite du vêtement blanc, si c’est possible, la récitation du Notre Père et la confirmation si un prêtre est présent. L’urgence permet en effet que tout prêtre ait le pouvoir de conférer ce sacrement réservé à l’évêque.