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Un intérêt croissant des Français pour le patrimoine… et les églises ?

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Église paroissiale Saint-Denis à Fresnoy-la-Rivière

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Agnès Pinard Legry - publié le 02/02/25
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La Fondation du patrimoine a annoncé le 31 janvier avoir récolté 127,9 millions d’euros en 2024, en hausse de 18% un an. Un chiffre qui témoigne de l’intérêt des Français pour le patrimoine… mais aussi tout particulièrement pour les églises, chapelles et basiliques qui jalonnent les routes de France.

Qui a dit que les Français en avaient marre des vieilles pierres et de l’histoire ? La Fondation du patrimoine a annoncé le 31 janvier avoir collecté 102,7 millions d’euros en 2024 (et même 127,9 millions d’euros avec le mécénat pour Notre-Dame), un chiffre en hausse de 18% un an. Et ce regain d’intérêt ne date pas d’hier : les ressources de la Fondation ont tout simplement triplé depuis 2017. Si les châteaux, moulins et autres bâtisses remarquables suscitent bien évidemment l’intérêt des Français et leur envie de les protéger, le patrimoine religieux occupe une place toute particulière.

À titre d’exemple, sur les six collectes qui ont mobilisé le plus de dons en 2024, quatre concernent des bâtiments religieux : l’église Notre-Dame-de-la-Garde de Poitiers (322.167 euros collectés) ; la chapelle Notre-Dame de Consolation à Paris (271.604 euros collectés), la basilique Notre-Dame de Montligeon dans l’Orne et l’église de Saint-Briac-sur-Mer en Ille-et-Vilaine (258.074 euros collectés).

1.700 églises abandonnées depuis au moins un an

Basiliques, chapelles et églises jalonnent les routes de France depuis des siècles. Un manteau aussi fragile que précieux qui dépend de l’investissement de chacun. Près de 1.700 églises sont abandonnées depuis au moins un an en France, a ainsi alerté le rapport présenté en novembre 2024 à l’issue des États généraux du patrimoine religieux (EGPR). Une réalité qui inquiète aussi la Fondation du patrimoine en particulier dans les territoires ruraux où 500 édifices sont fermés au public et 5.000 sont menacés.

Dons financiers, bénévolat… les moyens ne manquent pas de soutenir le patrimoine religieux français. Mais il en est essentiel : la prière. "C’est nous, chrétiens, qui désertons, par tiédeur, manque de courage, peur de nous montrer, et par l’alibi parfois justifié des contraintes de la vie quotidienne", a ainsi rappelé Philippe de La Mettrie, fondateur de l'association "Les Priants des Campagnes", dans Aleteia. "Pourtant, nos églises de campagne peuvent devenir les multiples chapelles d’un vaste monastère invisible, sans clôture, celui des hommes et des femmes de toutes conditions qui viennent y prier quelques minutes par semaine ou par mois."

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