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Les deux seuls stigmatisés reconnus par l’Église

Saint François d'Assise et Sainte Catherine de Sienne - stigmates

Saint François d'Assise et Sainte Catherine de Sienne

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Valdemar de Vaux - publié le 26/01/25
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Bien que de nombreux mystiques disent avoir reçu les stigmates, ce phénomène surnaturel n’a été reconnu par l’Église que deux fois, pour François d’Assise et Catherine de Sienne. Comme pour rappeler que la sainteté n’est pas du côté de l’extraordinaire.

Padre Pio (1887-1968) est connu des fidèles, très nombreux à aller en pèlerinage à Pietrelcina, déjà de son vivant, pour ses stigmates, son don de bilocation (être à deux endroits à la fois), de guérison… mais qui sait qu’il fut un temps interdit d’activités publiques, et qu’il fut certes canonisé mais que le Saint-Siège ne se prononça pas sur la vérité des phénomènes surnaturels qui l’entouraient ? Dans son homélie de canonisation, le pape Jean-Paul II ne parle d’aucun des phénomènes surnaturels cités ci-dessous.

La leçon du saint du Bénévent ? "Prière et charité, voilà une synthèse plus que jamais concrète de l'enseignement de Padre Pio, qui est aujourd'hui reproposé à tous." L’Église hiérarchique retient la charité et la bonté du prêtre, grand confesseur. La piété populaire retient encore les stigmates et ses mains gantées. Il n’est pas le seul dans ce cas, et seulement deux stigmatisés sont authentiques pour les autorités romaines : saint François d’Assise (1180-1226) et sainte Catherine de Sienne (1347-1380).

Le premier reçut les stigmates en 1224 alors qu’il s’est retiré en Toscane sur le mont Alverne (Italie). Pour la seconde, ce sera le jour de la Pentecôte 1374, même si elle ne l’avoue à son confesseur qu’en 1375. La liste de ceux qui sont réputés avoir eu les mains marquées par une sorte de piqûre rouge (sens étymologique du mot grec stigma) comme le Christ sur la Croix est longue : sainte Rita (1381-1457), sainte Véronique Giuliani (1660-1727), bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), Padre Pio, donc, Marthe Robin (1902-1981), Yvonne Beauvais…

Stigmates ou pas, un même appel à la charité

Dans la biographie romancée qu’il vient de publier sur cette dernière, Malestroit (Grasset), du nom du couvent où elle fut religieuse, Jean de Saint-Cheron rappelle que l’Église "n’a jamais canonisé personne sur le fondement d’un tel phénomène [les stigmates], regardé comme un signe de l’amour, et non comme l’exercice de l’amour lui-même, qui seul justifie la canonisation. Les cas de fraude, à l’inverse, pullulent. Et là, l’Église a souvent ruiné les prétentions à l’auréole de tel ou tel ensanglanté." La sainteté, au fond, n’a pas de rapport avec l’extraordinaire, sauf si celui-ci est compris comme l’Esprit saint qui agit dans le cœur qui s’est ouvert à sa présence.

Le pape François a ainsi écrit une encyclique en 2018, Gaudete et exsultate sur "L’appel à la sainteté dans le monde actuel". Il aime parler de la "sainteté de la porte d’à côté", invitant les chrétiens à regarder ces frères et sœurs, ces personnes que nous côtoyons et qui montrent l’amour de Dieu dans la vie ordinaire. "Aime et fais ce que tu veux", disait saint Augustin : le seul critère, de l’Église mais surtout du Juge éternel, c’est bien la charité. Peu importe qu’untel ou unetelle ait reçu les stigmates, même si la chose impressionne et attire la dévotion.

Dix mystiques qui ont reçu les-stigmates du Christ :

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