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Avant de demander pardon, quelques préalables

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 12/12/24
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Tout au long de l’Avent, le père Michel Martin-Prével évoque des verbes qui jalonneront notre attente du Verbe qui se fait chair à Noël. Des verbes qui résument la vie chrétienne. Aujourd’hui le verbe : demander pardon.

Il y a quelques jours nous évoquions le pardon dans le sens de pardonner pour un mal subi. Un autre versant est celui de demander pardon pour un mal commis. On se trouve plus concerné par l’offense subie que celle infligée à quelqu’un. Et pourtant, si nous souffrons d’avoir été offensés, on devrait être attentif à l’offense que nous faisons subir à l’autre. Comme saint Paul peut dire : « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas » (Rm 7, 19), je ne sais pas toujours que j’ai pu blesser quelqu’un. D’où une attention à ce que me dit l’autre dans une transparence salutaire pour les deux, offensé et offenseur. Dans l’Evangile, on voit de ces personnes qui se savent pécheurs : l’enfant prodigue, le serviteur malhonnête, la femme adultère, Marie-Madeleine aux pieds de Jésus, ou Pierre dans son repentir. Parce que la faute pèse sur la conscience, la seule façon de s’en défaire est de demander pardon. La menace de la culpabilité, entretenue par l’absence de contrition, est une arme du malin pour nous enfoncer. Courons demander pardon à Dieu, à ceux que nous avons offensés, car il y a un lien entre ce rétablissement de la lumière dans la conscience par la contrition et le pardon demandé au Seigneur. « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui ont offensés » récitons-nous si souvent dans le Notre Père.

Demander pardon succède à des préalables : reconnaître ses torts dans un dialogue avec l’autre, sans auto-justification, puis assumer ses actes en pensant à se pardonner à soi-même, condition pour accepter d’être pardonné. Il est bon de penser ensuite à une réparation, quand c’est possible et de promettre de ne plus faire le mal, en demandant de l’aide à l’autre. Enfin il est temps de respecter ce dernier dans l’accueil qu’il peut faire de la demande de pardon et dans la patience pour qu’il pardonne. Le sentiment d’être faussement innocent, et donc pas concernée par la souffrance de l’autre, est très difficile à digérer pour l’offensé. C’est la volonté amoureuse de réparer qui est un moteur puissant et la patience amoureuse qui permet la guérison de la blessure produite. Demandons-nous pardon les uns aux autres en ce temps d’Avent dans une belle démarche en famille, entre amis, en communauté.

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