PAPE LÉON XIV
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Des petites silhouettes vêtues de marron et de bleu sont penchées silencieusement entre les rangées flamboyantes de rosiers de Damas en ce matin de mai. Déjà, les paniers en osier revêtus d’un linge blanc immaculé se remplissent de pétales. Pas de temps à perdre : la récolte des roses de Damas ne dure qu’un mois et demi. Pas de raison de paresser non plus car les Petites sœurs ont planté 750 rosiers ! En effet 1 kg d’huile essentielle de rose nécessite la distillation de 3 à 5 tonnes de roses, soit l’équivalent d’environ 200 millions de pétales.
« Ces fleurs, très prisées de la parfumerie et de la cosmétique, ont des bienfaits astringents, tonifiants, régénérants et anti-âge », explique sœur Florence, l’une des deux sœurs valides de la communauté avec Mère Line, la fondatrice. Sans attendre, les fleurs sont apportées dans l’alambic de 150 litres qui, mis en chauffe, permet d’extraire le précieux hydrolat, une eau florale aux nombreuses vertus.

L’origine de Still’Amoris
Toute l’année, la petite communauté ne chôme pas. Il faut récolter le miel, la propolis et la cire d’abeille sur les sept ruches. Au printemps et en été, les petites sœurs cueillent aussi avec patience des plantes médicinales et aromatiques qu’elles ont plantées sur un coteau bien ensoleillé de leur terrain. Hélichryse, sarriette des montagnes, sarriette citronnée, verveine citronnée, diverses sortes de menthe et de camomille, mauve, thym etc., s’y épanouissent. « Les petites sœurs ont choisi cette activité car être dans la nature est très équilibrant dans leur vie contemplative », se souvient Mère Line. Après la cueillette, c’est ensuite un travail de fourmi que de les étaler sur les claies de séchage installées dans un bâtiment bien aéré. Produits de la ruche, hydrolat de roses de Damas, plantes…, autant d’ingrédients qui entreront dans la composition des tisanes ou des produits cosmétiques 100% naturels de la marque Still’Amoris.
Des produits haut-de-gamme
Que peut bien signifier ce nom étrange : Still’Amoris ? Installées dans le bureau de la communauté, Mère Line et sœur Florence ne peuvent s’empêcher de sourire : « Nous cherchions un nom latin pour nos produits. Et le seul qui ne soit pas déjà pris était stilla amoris qui signifie goutte d’amour. Nous l’avons retenu car il fait le lien avec la goutte d’amour que verse chaque petite sœur dans le monde. » Ce nom a donc été donné à une première gamme de produits de soins de la peau comprenant un hydrolat, un sérum et un baume. « Ce sont des produits haut de gamme de haute qualité et sans conservateur, » indique sœur Florence.

Concrètement, la communauté livre ses produits à un laboratoire de Vendôme qui les analyse et fabrique les cosmétiques selon les formules élaborées par les petites sœurs. Pour cela, certaines d’entre elles ont passé des diplômes de phytothérapie, d’herboristerie, de naturopathie, d’aromathérapie à l’Ecole européenne d’Herboristerie. Une petite sœur trisomique est même diplômée de gemmothérapie (soins à partir des bourgeons). Elles sont aussi accompagnées par un pharmacien et par la fondatrice d’une grande marque de produits cosmétiques de luxe qui a découvert la communauté par hasard au cours d’une promenade. Après une première ligne de produits hydratants, les sœurs comptent élaborer d’autres gammes. De quoi continuer à déposer leurs gouttes d’amour dans le monde !
