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Le pèlerinage des mères, un pélé qui s’adresse à toutes

Des mères de famille viennent déposer leurs intentions de prières à Saint-Joseph, lors du pèlerinage des mères de famille à Cotignac.

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Clarisse Tannhof - publié le 06/06/24
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Chaque année, elles sont plusieurs milliers à quitter leur foyer et leur confort pour aller marcher quelques jours, en participant à un pèlerinage des femmes, épouses et mères de famille.

Qu’elles aient 25, 35 ou 55 ans, que ce soit une première expérience ou une habitude, les pèlerinages des mères, souvent proposés en juin un peu partout en France, sont un rendez-vous annuel qui permettent à de nombreuses femmes, quels que soient leurs états de vie, de mettre le quotidien sur pause et de se recentrer sur l’essentiel. Sac au dos, intentions de prière dans la poche, chapelet à la main, ces pèlerines des quatre coins de la France dévoilent chacune une histoire unique. Aleteia est allé à leur rencontre pour découvrir ce qui les pousse à prendre la route. Comme Anne-Victoire, 33 ans et trois enfants. Cette ancienne sage-femme, qui a monté sa petite entreprise à Bordeaux, a de nombreux souvenirs de sa mère faisant le pèlerinage des mères à Cotignac. Il y a quelques années, c’est à son tour d’y participer, pour la première fois. “Je n’étais pas bien, moralement et psychologiquement. Saint Joseph et la sainte famille m’ont particulièrement touchée cette année. Je vais beaucoup mieux depuis ce pèlerinage et j’y retourne chaque année !”

Véritablement portées

Ce ressourcement annuel, Anne-Victoire l’attend pour elle-même mais aussi pour ses proches. “Je dépose beaucoup d’intentions pour ma famille, ma belle-famille, mes amis. J’ai tout noté dans un carnet, que je déposerai aux pieds de la statue de saint Joseph du Bessillon. C’est concret et plein de sens de porter ce carnet dans mon sac !” Cette année, elle a aussi proposé, sur son compte instagram, à celles qui le désiraient, de lui confier une intention. “J’en ai reçu plus de 200, confie-t-elle. Cette communauté de prière porte vraiment !” 

Cette communion de prière et d’entraide entre mamans, Amandine, graphiste et mère de cinq enfants entre 9 et 17 ans, le vit chaque semaine avec la prière des mères. Cette année, sur l’île de la Réunion où elle vit en famille depuis peu, elle est heureuse de participer pour la première fois au pèlerinage. “Tous ces cœurs de mères unis les uns aux autres portent, j’en suis convaincue, beaucoup de fruits !” Amandine va confier toutes les intentions glanées au fil des mois, notamment pour les mamans qui vivent des épreuves difficiles. “Et puis, j’aime l’idée de prier en marchant, confie-t-elle. Je trouve que c’est un beau moyen de louer Dieu par sa Création.” 

Demander et rendre grâce

Pour Maria-Alix, 28 ans et mère de quatre enfants de 1 à 5 ans, ce pèlerinage est aussi une première. “Je voulais faire quelque chose de concret pour un membre de ma famille, confie-t-elle. Pour que ma prière l’aide à faire le bon choix et à suivre la volonté de Dieu. L’occasion s’est présentée et mes amies m’ont entraînée.” C’est aussi la première fois qu’elle laisse ses enfants : “Une vraie pause ! J’espère en revenir reboostée dans ma foi !”

Depuis Metz, Catherine, 54 ans, mère de cinq enfants et grand-mère de bientôt six petits-enfants, se réjouit de retourner au pèlerinage des mères à Cotignac. “C’est une démarche d’action de grâces pour toutes nos joies familiales. Je voudrais remercier particulièrement saint Joseph, vers qui nous nous sommes souvent tournés. Je lui confierai nos familles, ainsi que tous nos prêtres et l’Eglise. Car saint Joseph, ajoute-t-elle, est le patron de la sainte famille mais aussi de l’Eglise universelle !”

Une pause essentielle

Charlotte a cinq enfants de 6 à 14 ans, et, elle aussi, a toujours vu sa mère faire le pèlerinage des mères de Cotignac. “Je nous revois aller l’attendre, avec notre papa, raconte-t-elle ! La première fois, j’ai fait le pèlerinage avec elle et avec ma sœur, qui était en espérance d’enfants. C’était très émouvant. J’y suis retournée, ensuite, notamment pour rendre grâce pour ma soeur, qui était enceinte !” Cette année, c’est en Auvergne que Charlotte participe au pèlerinage des mères. “J’y vais essentiellement pour faire une pause et prendre du temps pour mon âme.” Elle confie rechercher aussi le silence. “Certes, on marche avec des amies, mais j’ai besoin de recueillement. J’aime solliciter le corps par la marche, dans de beaux paysages, pour un coeur à coeur avec le Seigneur.”

Cette pause, ce recueillement, et la prière au milieu de beaux paysages, c’est aussi ce qui pousse Delphine, juriste à Paris et mère de quatre enfants, à participer au pèlerinage chaque année, depuis dix ans. “Au milieu du rythme trépidant du quotidien, on trouve vraiment la grâce de revenir à l’essentiel, résume-t-elle. Ces trois jours sont un cadeau que l’on se fait, pour fortifier sa foi, partager entre mamans, se laisser porter par les enseignements et par la joie du groupe. J’en reviens toujours fatiguée mais la tête légère et le coeur apaisé !” La communion d’écoute, de prière et d’entraide qui naît entre mères, pendant ces jours de marche, est un véritable cadeau. De quoi rentrer dans son foyer avec un cœur reposé et un nouvel élan pour embrasser sa vocation de “sentinelle de l’invisible” selon la si belle expression du pape Jean-Paul II.

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