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80 ans après, il célèbre la messe du 6 juin avec le calice de l’aumônier du commando Kieffer

Mgr Jean-Yves Riocreux a célébré la messe du 6 juin 2024 avec le calice du père René de Naurois.

Anne-Sophie Retailleau - publié le 06/06/24
Premier aumônier de la France libre, le père René de Naurois a débarqué le 6 juin 1944 avec les 175 autres Français du commando Kieffer. Quatre-vingt ans plus tard, Mgr Jean-Yves Riocreux, qui l’a bien connu, a tenu à célébrer la messe avec le calice de son aîné.

Un bel hommage fraternel. Quatre-vingt ans après le Débarquement du 6 juin 1944, presque heure pour heure, Mgr Jean-Yves Riocreux a célébré la messe avec le calice du père René de Naurois. Ce courageux aumônier militaire a fait partie des 177 Français qui ont débarqué sur les plages de Normandie avec les troupes américaines et britanniques. Ancien évêque de Pontoise, Mgr Jean-Yves Riocreux l’a rencontré en 1976, alors qu’il était curé de la cathédrale de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. "Il s’était lancé dans la recherche scientifique et il était devenu un spécialiste des oiseaux ; il est venu en Nouvelle-Calédonie pour cela", se souvient l’évêque émérite. "Nous avons souvent évoqué le Débarquement, c’était un homme très modeste". Il raconte ainsi comment, traumatisé par l’expérience de la guerre, la reconstruction de ce Compagnon de la Libération fut difficile. "Il a été très marqué par cette expérience effroyable, il a mis des mois à s’en remettre", poursuit Mgr Riocreux. "Il assistait les soldats mourants pour leur donner la communion, y compris un Allemand, car il parlait la langue."

La foi du père de Naurois

Les deux hommes sont restés proches, jusqu’à la mort du père de Naurois, en 2006, à l’âge de 99 ans. Ses obsèques ont été célébrées à la cathédrale Saint-Louis des Invalides par Mgr Jean-Yves Riocreux, qui a depuis conservé le calice de son aîné. "J’étais très ému de célébrer la messe ce matin en pensant à tous ceux qui sont morts et au père Naurois." De son ami, l’évêque émérite retient quelques bons mots, mais surtout des formules lumineuses, dont lui seul avait le secret. "Ce qui m’intéresse, c’est le christianisme dans 10.000 ans !", lançait-il. En traversant les vicissitudes de l’histoire, le père René de Naurois savait qu’un seul est au centre de tout et pour tous les âges : le Christ

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