Cadeaux du calendrier, en France, Ascension et Assomption sont deux fêtes fériées ; cadeaux plus grands encore que ce qu'elles signifient pour le monde et pour les chrétiens. Cette année, en 2024, si l'Ascension est célébrée le 9 mai, soit 40 jours après Pâques, l'Assomption, elle, sera comme toujours commémorée le 15 août, puisque sa date ne varie pas. La première célèbre la montée du Christ vers Dieu le Père, au terme de son séjour parmi les hommes, 40 jours après sa Résurrection. L'événement est ainsi décrit au premier chapitre des Actes des Apôtres :
"Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : 'Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel'." (Ac 1, 9-11).
L'Assomption, elle, n'est pas définie par le comput ecclésiastique qui détermine le calendrier liturgique des fêtes religieuses mobiles. Cette fête, qui fait mémoire de l'enlèvement au Ciel de la Vierge Marie au terme de sa vie terrestre, avec son corps, est ainsi toujours célébrée le 15 août. Préservée de la mort terrestre et de la décomposition du corps, celle qui fut la "Porte du Ciel" et le divin tabernacle dans lequel le Fils de Dieu prit chair fut ainsi élevée auprès de son Fils pour être couronnée Reine du Ciel. L'Église fait ainsi mémoire, non pas de la mort, mais de la "dormition" de la Vierge qui, au terme de son pèlerinage sur la terre, s'endort dans le repos du Père pour rejoindre la Jérusalem Céleste.