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À l’engrenage de la guerre, la mort et la violence, peut-on opposer celui de la paix, la vie et la prière ? L’offensive du Hamas samedi 7 octobre contre Israël a ouvert un nouveau chapitre sanglant dans le conflit latent opposant Israël à la Palestine. Alors que le bilan humain s’alourdit d’heure en heure des deux côtés, les prochains jours s'annoncent particulièrement sombres. À la voix du pape François qui a appelé dès dimanche à la paix se sont unies celles de nombreux évêques, prêtres et cardinaux. Ce mardi 10 octobre, les responsables des principaux cultes en France ont à leur tour fait part de leur "effroi" après l'attaque du Hamas contre Israël, dans un communiqué où ils appellent à l'"apaisement" et à "rejeter fermement tout antisémitisme" et "tout racisme". Appelant à la prière "pour le peuple israélien et pour le peuple palestinien qui se trouvent aujourd’hui pris dans une logique de guerre", ils invitent aussi "les responsables politiques de notre pays à travailler pour une action concertée de la communauté internationale".
Partout dans le monde, des prières s’élèvent vers le Ciel pour implorer la paix : intention lors de la prière universelle, adoration eucharistique, chaînes de prière, récitation du rosaire… Les fidèles multiplient les initiatives à l’intention de cette zone martyrisée. Le diocèse de Rome a ainsi invité tous les fidèles à se réunir ce mardi à 21h pour prier le rosaire autour de l'icône Salus Populi Romani dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. Car oui, l’Église catholique a l’habitude de prier pour la paix. "La paix n’est pas tant une question de structures que de personnes", rappelait avec justesse Jean Paul II en 2003 dans son message pour la journée mondiale de la paix. "Les structures et procédures de paix ne sont que le fruit de la sagesse et de l’expérience accumulées au long de l’histoire à travers d’innombrables gestes de paix, posés par des hommes et des femmes qui ont su garder espoir sans jamais céder au découragement. Les gestes de paix naissent de la vie de personnes qui nourrissent en elles des attitudes constantes de paix. Ce sont des fruits de l’esprit et du cœur des artisans de paix."
S'informer et soutenir
Mais la prière est-elle suffisante ? D’ailleurs, prier pour la paix, certes, mais de quoi ? Sans tomber dans une surconsommation anxiogène d’informations concernant l’évolution minute par minute de la situation en Israël, s’informer apparaît comme une nécessité pour comprendre ce qui se joue sur place, sur cette Terre sainte qui a vu naître et mourir le Sauveur de l’humanité et qui se trouve une nouvelle fois martyrisée. S’informer des événements, sans voyeurisme ou naïveté. Mais aussi s’informer des conséquences pour les chrétiens qui vivent sur place et dont la présence est essentielle pour trouver une solution durable en Terre sainte.
Des chrétiens dont l’avenir se dessine en pointillés. "Le cycle de violence qui a tué de nombreux Palestiniens et Israéliens ces derniers mois a explosé ce matin", a ainsi réagi le cardinal Pizzaballa. "Nous appelons la communauté Internationale et les leaders religieux à tout faire pour aider à la désescalade, restaurer le calme et travailler pour garantir les droits fondamentaux des peuples de la région." Or les pasteurs des communautés chrétiennes, et en particulier les frères franciscains de la Custodie de Terre sainte, sont les témoins du message de dialogue et de fraternité universelle annoncé par saint François d’Assise. Cette présence chrétienne, vacillante et menacée, ne doit pas disparaître. Œuvrer pour la paix, c’est donc aussi contribuer au maintien de communautés chrétiennes en Terre sainte et dans la bande de Gaza. L’Œuvre d’Orient, l’Aide à l’Église en détresse (AED)… plusieurs associations sont ainsi engagées depuis de nombreuses années auprès des communautés chrétiennes. Les soutenir, c’est aussi une manière d’agir pour la Terre sainte.