Parmi les 364 membres de l’assemblée synodale qui aura lieu à Rome du 4 au 29 octobre 2023, sept Français – un cardinal, quatre évêques, une religieuse et une femme consacrée – et deux Suisses – un évêque et une théologienne laïque – auront le droit de vote. D’après la liste officielle publiée le 7 juillet 2023, six invités spéciaux et experts viendront également de France.
La Conférence des évêques de France (CEF) a élu quatre évêques pour la représenter : Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes, Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Grenoble-Vienne, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et Mgr Benoît Bertrand, évêque de Mende. Le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, participera aussi en tant que membre de nomination pontificale.
Deux femmes
Anne Ferrand, laïque consacrée dans le diocèse de Rodez, sera également membre du Synode, avec droit de vote au même titre que les évêques. Cette responsable du service diocésain de formation et aumônier à la maison d’arrêt de Rodez, avait participé également à l’assemblée continentale de Prague en février dernier, qui marquait la deuxième étape du Synode, après l’étape locale.
Enfin, comme annoncé depuis sa nomination comme secrétaire adjointe du Synode, la religieuse xavière Nathalie Becquart participera à l’assemblée d’octobre. Elle a donc été, historiquement, la première femme à se voir accorder le droit de vote lors d’un synode.
Des invités spéciaux
La Conférence épiscopale suisse sera représentée par Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle. Et la théologienne laïque suisse Helena Jeppesen-Spuhler sera membre de l’assemblée avec droit de vote.
Parmi les “invités spéciaux“ – sans droit de vote –, on compte également deux Français : le frère Alois, prieur de la communauté de Taizé, qui organise une grande veillée œcuménique le 30 septembre place Saint-Pierre, en amont du Synode. Et le prêtre dominicain Hervé Legrand, théologien spécialisé dans le domaine de l’œcuménisme.
Enfin, quatre “experts” – eux aussi sans droit de vote – seront Français. Il s’agit de Mgr Philippe Bordeyne, président de l’Institut pontifical de théologie Jean Paul II pour les Sciences du mariage et de la famille, de la religieuse Yvonne Reungoat, du père dominicain Hyacinthe Destivelle, et du jésuite Christoph Theobald. Enfin, le Franco-Italien Thierry Bonaventura sera en charge de la communication au sein du secrétariat du Synode.
Une démarche initiée en 2021
Le pape François a initié en 2021 une démarche synodale qui concerne toute l’Église catholique et qui doit être conclue par un synode des évêques à Rome (reporté en 2024) et une exhortation apostolique du pontife romain.
En vue de la première session du Synode sur l’avenir de l’Église prévue en octobre 2023, le Synode des évêques a publié son Instrumentum Laboris (IL), un instrument de travail censé guider les 370 membres de l’assemblée synodale dans leur réflexion pour une Église plus accueillante et missionnaire, moins cléricale et centralisée. Le rapport à l’autorité, la place des femmes ou bien l’intégration des minorités blessées dans l’Église comptent parmi les sujets les plus saillants de ce document non programmatique d’une cinquantaine de pages, rendu public ce 20 juin 2023.