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Le 29 juin, l’Église fête saint Pierre et saint Paul. Une solennité qui honore ceux que l’on considère comme les deux piliers ou les "pierres vivantes" sur lesquels s’est construit l’Église. C’est aussi ce jour là que le Pape remet traditionnellement le pallium aux nouveaux évêques métropolitains. Cet ornement liturgique, une bande d'étoffe de laine blanche avec les extrémités portée sur la chasuble, symbolise leur union avec le successeur de Pierre et la communion de tous les évêques. Elle est frappée de croix, noires pour les métropolites, rouges pour le pallium du Pape, qui symbolisent les plaies du Christ.
Son origine remonte au IVe siècle. Après Constantin, il devient l’insigne honorifique de certains évêques. Son usage était concédé par le Pape. Au XIe siècle, les archevêques métropolitains devaient demander au Pape l'autorisation de le porter. Cela s’est progressivement transformé en une célébration annuelle, le 29 juin donc, au cours de laquelle les archevêques nouvellement nommés à travers le monde se rendent à Rome pour recevoir le pallium des mains du successeur de Pierre.
La laine d’agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade et celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu’il conduit aux sources de la vie.
Les palliums sont réalisés avec la laine d’agneaux bénis le 21 janvier, jour de la sainte Agnès, et traditionnellement tondus le Jeudi saint. Avant d’être remis par le Pape, les palliums reposent au préalable au plus près de la tombe du premier pape, au cœur de la basilique Saint-Pierre. Déposés dans une urne placée dans une niche sous l’autel de la confession de Pierre le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, autre saint patron de Rome, ces petites écharpes y restent jusqu’à la messe du 29, comme pour être comme “imprégnées” du pouvoir conféré par le Christ aux premiers apôtres.
"Le symbolisme du pallium est encore plus concret: la laine d’agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade et celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu’il conduit aux sources de la vie", avait décrit avec justesse Benoît XVI le 24 avril 2005, lors de la messe inaugurale de son pontificat. Et de reprendre :
La parabole de la brebis perdue que le berger cherche dans le désert était pour les Pères de l’Église une image du mystère du Christ et de l’Église. L’humanité – nous tous – est la brebis perdue qui, dans le désert, ne trouve plus son chemin. Le Fils de Dieu ne peut pas admettre cela; il ne peut pas abandonner l’humanité à une telle condition misérable. Il se met debout, il abandonne la gloire du ciel, pour retrouver la brebis et pour la suivre, jusque sur la croix. Il la charge sur ses épaules, il porte notre humanité, il nous porte nous-mêmes. Il est le bon pasteur, qui donne sa vie pour ses brebis. Le Pallium exprime avant tout que nous sommes portés par le Christ. Mais, en même temps, le Christ nous invite à nous porter les uns les autres. Ainsi, le Pallium devient le symbole de la mission du pasteur.