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Le meilleur moyen de ne jamais manquer d’argent

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Aliénor Strentz - publié le 14/06/23
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La logique de la société de consommation nous pousse à ne jamais nous contenter de ce que nous avons. Nous nous plaçons d’office dans la catégorie des « non riches », avec l’impression de toujours manquer de quelque chose. La Bible nous invite à un changement de mentalité à 180° pour atteindre le vrai bonheur.

Un préjugé circule parfois dans les milieux catholiques, selon lequel l’argent serait synonyme de « mal » et la richesse synonyme de « problème ». Pourtant, la Bible nous montre que la richesse peut être la conséquence d’une bénédiction divine. Dans la Genèse (26 : 12-13), Isaac récolta « le centuple » de ce qu’il avait semé, « car l’Eternel le bénit ». Les versets suivants indiquent même qu’Issac « s’enrichit de plus en plus, jusqu’à devenir très riche ».  

Comme Isaac, Salomon est béni de Dieu qui lui promet « des richesses, des biens et une gloire tels qu’aucun roi n’en a jamais eu avant toi et n’en aura après toi » (2 Chroniques 1 : 12). Dieu explique à Salomon qu’il deviendra richissime… précisément parce qu’il n’a pas désiré la richesse, mais qu’il a demandé à l’Eternel « la sagesse et la connaissance » afin de bien diriger le peuple. 

L’idolâtrie et la bonne attitude du cœur 

En revanche, la Bible condamne un rapport déséquilibré à l’argent occasionnant avarice et convoitise, et source de dépression et de malheur. L’argent est alors l’objet d’une idolâtrie, c’est-à-dire d’une fixation du cœur sur un bien périssable et non sur Dieu lui-même. Nous devenons idolâtres si nous nous laissons happer par une soif de posséder toujours plus les choses créées et éphémères, et que nous manquons notre cible qui est de nous unir au Dieu éternel, seule source de notre vrai bonheur.

Le jeune homme riche interpellé par Jésus (Matthieu, 19 : 16-22) place l’argent au summum de sa hiérarchie des valeurs. En dépit de ses vertus morales, il a développé une forme d’idolâtrie envers l’argent qui l’empêche de suivre le Christ, de porter du fruit et d’être heureux.

A l’opposé de ce jeune homme, Zachée, chef des collecteurs d’impôts, va radicalement modifier son attitude vis-à-vis de l’argent suite à sa rencontre avec le Christ (Luc, 19 : 1-10). Il ne va pas désirer la pauvreté mais plutôt utiliser sa prospérité à bon escient, en faveur de ceux qui sont dans le besoin. Rempli de la joie d’être sauvé, il s’engage devant Jésus à donner aux pauvres « la moitié » de ses biens, et à « rendre le quadruple » à ceux qu’il a volés. Devant la belle conversion de son cœur, Jésus affirme : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison ». 

La peur de manquer ne vient pas de Dieu

Dans notre société de consommation, ce que nous avons ne nous suffit jamais. Nous succombons souvent à la tentation de dépenser plus, voire nous endetter, pour nous procurer toujours plus de choses dont nous voulons profiter. Le sentiment de richesse est également relatif : le seul moyen de se sentir vraiment riche est de ne trouver personne d’autre qui a davantage… ce qui est quasi impossible.

La Bible nous invite à passer d’un état d’esprit « normal » à une vision profondément « anormale ». Une leçon contre-intuitive et inculquée par les Proverbes : le meilleur moyen de ne jamais manquer d’argent est d’être généreux, de donner avec largesse ! Ainsi, le Proverbe 11 (verset 24) nous apprend que :

« L’un, qui donne avec largesse, devient encore plus riche ; l’autre, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir. »

Au lieu d’être guidés par la peur de manquer, nous avons à poser un acte de foi en croyant résolument ce que nous révèle l’Eternel dans le Livre d’Aggée (2 : 8) : « L’argent m’appartient, l’or m’appartient, déclare l’Eternel, le maître de l’univers ». 

Nous pouvons méditer la vie de nombreux saints, comme Mère Teresa ou encore Saint Maximilien Kolbe, qui, au moment où ils étaient dénués de tout pour poursuivre leur œuvre ou soulager les pauvres, recevaient un don d’argent inattendu et providentiel.

Le juste et sage état d’esprit

La sagesse de la Bible vise à nous dégager de l’emprise que l’argent et les biens peuvent avoir sur nous, et à nous aider à atteindre le vrai bonheur. En résumé, la Bible nous offre quatre enseignements sur l’argent et le juste état d’esprit à adopter pour ne pas en être esclave :

L’argent est un moyen en vue de faire le bien et d’être heureux (Psaume 127 : 2 : « Tu profites du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères »).

Notre cœur et notre espérance doivent demeurés fixés sur Dieu seul, et non pas sur la richesse qui peut disparaître comme elle est venue (1 Timothée 6 : 17 ; Proverbes 23 : 5).

Nos actes de générosité ne sont jamais une perte, mais bien une sanctification de notre argent (Luc 12 : 33) et une promesse de bénédictions (Luc 6 : 38).

Nous n’honorons pas Dieu si nous nous plaignons constamment de manquer. Le bonheur réside dans le contentement de ce que nous avons déjà, vis-à-vis de ce qui nous a été donné par Dieu dans sa bonté et que nous pouvons partager avec notre prochain (1 Timothée 6 : 6-8). 

Ainsi, la richesse est surtout un état d’esprit, qui plus est indispensable pour que nous puissions pratiquer la générosité. Comme l’écrit l’auteur chrétien Craig Groeschel dans son ouvrage « Hors normes » : « Tant que nous ne saisirons pas à quel point nous sommes riches, nous aurons toujours du mal à partager, à donner et à servir les autres avec nos biens ». 

Aliénor Strentz est fondatrice du blog « Chrétiens heureux » et Missionnaire de l’Immaculée Père Kolbe. Elle est aussi docteur en ethnomusicologie et formatrice pour adultes.

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