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Des chefs-d’œuvre dans nos églises : Comment ce du Guerchin a échoué à Saint-Thomas d’Aquin

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Miguel Hermoso Cuesta / Wikimedia

Le Guerchin - La Vierge apparaissant à saint Jérôme (1650).

Sophie Roubertie - publié le 02/06/23

Les églises recèlent des trésors. À Saint-Thomas-d’Aquin (Paris), une toile du peintre italien Le Guerchin met à l’honneur la Vierge Marie apparaissant à un Saint Jérôme pénitent.

L’apparition de la Vierge et de L’Enfant Jésus à saint Jérôme est une huile sur toile de 1650 que nous devons au talent de Giovanni-Francesco Barbieri, plus connu sous le nom de Guerchin (nom francisé de Guercino, ce surnom signifiant “strabisme” lui ayant été donné du fait de ses “yeux croisés”). C’est en homme d’étude que le Guerchin représente Saint Jérôme de Stridon. Sa table de travail est couverte de livres, il tient une plume à la main. Le bas de son corps est à peine couvert d’un long drapé qui laisse le torse nu, évoquant une vie de simplicité et de pénitence. 

Saint Jérôme a, le premier, traduit la Bible en latin, connue sous le nom de Vulgate. Mais avant de se consacrer à l’étude de la Bible à Jérusalem, il a vécu dans le désert et beaucoup voyagé. Il a aussi été conseiller du pape Damase, ce qui explique qu’il soit souvent représenté en cardinal. Même si, au tournant du IVe et du Ve siècle, la fonction cardinalice n’était pas vraiment en place. Il a choisi d’être un serviteur de la Parole de Dieu, consacrant son existence à rendre accessible aux autres les textes sacrés.

Ce qu’il en dit ? “Nous tenons dans nos mains les divines Écritures, source de lumière et de consolation”. Il aura ainsi consacré les trente-quatre dernières années de sa vie à la Bible et à des travaux d’exégèse : “Aime les saintes Écritures et la Sagesse t’aimera, il faut que ta langue ne connaisse que le Christ, qu’elle ne puisse dire que ce qui est saint”.

L’ascète est ici surpris pendant son étude par une apparition de Marie, envers laquelle il avait une dévotion particulière, nous laissant de belles méditations : “Un ange de ténèbres était intervenu dans notre chute : un Ange de lumière intervient dans notre salut. Satan avait voulu élever Ève à une fausse grandeur en lui faisant affecter la divinité : Vous serez comme des dieux ; Gabriel établit Marie dans la véritable grandeur par une sainte société avec Dieu : Le Seigneur est avec vous”.

Une œuvre qui a voyagé…

Le tableau provient initialement de l’église du Rosaire à Cento, une ville italienne située près de Bologne, et ville natale du peintre. Envoyé en France lors des campagnes d’Italie, il a d’abord été exposé au Louvre avant qu’un décret du Premier Empire datant de 1811 l’affecte à l’église Saint-Thomas-d’Aquin, à Paris. Sans que l’on sache pourquoi, la toile mettra plusieurs décennies à rejoindre ce sanctuaire. En effet, le tableau se trouve encore en 1824 au musée du Louvre avant d’être transféré à Notre-Dame-de-l’Assomption de Paris (Ier arrondissement), puisqu’un inventaire de 1881 le signale en cette église. Il est visible maintenant en l’église Saint-Thomas-d’Aquin.

Tags:
PatrimoinePeinture
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