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Frère Benjamin, la passion des jeunes à la lumière de Don Bosco

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Benjamin Dewitte-Dubrana

Frère Benjamin.

Marthe Taillée - publié le 31/05/23

Chanteur et youtubeur, le frère Benjamin est suivi par plus de 18.000 personnes sur Instagram. Dans la "vraie vie", ce prêtre salésien est directeur de collège. Mais que ce soit dans la cour de récré ou sur les réseaux sociaux, son charisme demeure : accompagner les jeunes et croire en eux. Rencontre.

Avec ses plus de 18.000 abonnés sur Instagram, le frère Benjamin fait partie de ces influenceurs catholiques qui ont émergé ces derniers mois. “Prêtre et chanteur à la foi(s)!”, peut-on lire sur son profil. Mais frère Benjamin est aussi prêtre salésien et directeur de collège. “Nous sortons de la récré-thé”, lance-t-il ainsi au tout début de notre entretien. Et d’enchaîner en expliquant qu’il s’agit d’un moment partagé autour d’un thé entre professeurs et élèves qui le souhaitent, afin de “favoriser la convivialité propre à une maison salésienne”.

Nous sommes à Giel Don Bosco, un établissement privé sous tutelle salésienne niché dans la paisible vallée de l’Orne (61) qui comprend un lycée professionnel et agricole, un internat et un collège d’enseignement général de 70 élèves. De petits effectifs (15 à 20 par classe) qui permettent à chacun de se sentir à sa place. “L’établissement est réputé pour son savoir-faire avec n’importe quel élève”, présente le prêtre qui en assure la direction des études depuis 2019. Avant d’énumérer les “1.000 options” proposées : exploitation de la ferme, art, esthétique, armée-gendarmerie ou sécurité.

La clé, c’est les petites choses concrètes, les conseils tout simples.

“Ici, l’élève affine ses goût et ses choix pour plus tard”, souligne le directeur qui voit défiler tous les profils dans son bureau : “dys”, adolescents en situation de handicap ou fragilisés par la vie. “Parfois on m’envoie des élèves pour indiscipline, mais ils passent aussi quand ils ont besoin de parler”, indique le prêtre originaire du Var, en nous montrant ses outils “indispensables” : une boîte de mouchoirs et une longue baguette, un “tuteur” qui sert à montrer des choses au tableau, mais aussi à “expliquer l’importance du cadre”. 

Parler leur langage

Les jeunes, c’est l’ADN du frère Benjamin, qui recense donc 18.000 abonnés sur Instagram mais dont la responsabilité d’éducateur est bien ancrée dans la réalité. Chaque matin à 8h20, le directeur rassemble les élèves pour le “mot du matin” dans la salle d’étude. C’est une “petite réflexion sur les choses de la vie” explique-t-il. “Aujourd’hui je leur ai dessiné une montagne pour leur montrer le chemin depuis Noël jusqu’à Pâques. Nous finissons par un Je vous salue Marie et je leur donne la bénédiction”, complète le youtubeur qui accompagne les temps d’aumônerie avec sa guitare. Chansons, “tutos-prière” (topos d’une minute qui expliquent comment prier, ou les tactiques du diable, etc.), il “parle leur langage”. “La clé, c’est les petites choses concrètes, les conseils tout simples”, ajoute-t-il. Et les internautes, âgés de 15 à 35 ans, en redemandent : “Certains m’ont dit qu’ils avaient été transformés, des musulmans se sont convertis au christianisme, une personne a redécouvert le chapelet”, énumère le prêtre qui ne quitte jamais son col romain.

“Ce n’est pas anodin de s’occuper des jeunes. Il faut avoir conscience de ses propres carences, se demander si on ne fait pas ça pour satisfaire son ego. Or on est vraiment dans le don de soi”, analyse celui qui a grandi sans père et s’est converti à 9 ans à Medjugorje, un sanctuaire marial situé en Bosnie-Herzégovine. Un événement “gravé comme un sceau” sur son cœur, comme il le décrit dans son dernier livre (Tu as du prix aux yeux de Dieu, éd. Artège, janvier 2023) “Mon désir est de ramener à Dieu le plus d’âmes possibles”, confie-il aujourd’hui.

Héritage de Don Bosco

Le frère Benjamin vit en communauté sur place avec quelques frères de sa congrégation Salésienne. La pédagogie de l’établissement s’inspire de saint Jean Bosco. Ce prêtre italien du XIXe siècle a sorti des centaines d’enfants de la rue en leur redonnant confiance en leurs talents et en les conduisant à Dieu. C’est à “Don Bosco” qu’on doit la Société de Saint-François-de-Sales (ou Salésiens) qui rassemble aujourd’hui de nombreux établissements d’éducation à travers le monde, inspirés de son charisme.

À Giel, l’équipe éducative “croit à la co-responsabilité avec les jeunes” dont certains font partie du comité de direction. D’autres sont formés actuellement à animer eux-mêmes le “mot du matin”. Ce poste de directeur d’un collège multi-profils est une mission sur mesure pour le frère Benjamin qui visite chaque mois les détenus et affectionne le psaume 50 : “Brisé, broyé, voilà ce qui plaît au Seigneur”. Aujourd’hui par sa mission d’éducateur, son travail d’évangélisation tous azimuts et la préparation d’un nouveau livre, le frère Benjamin continue de “répandre la bonne odeur du Christ” (2Co 2).

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