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Diane, Guillemette, Éric… ils sont profs et leur bonheur est de transmettre

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Mathilde de Robien - publié le 18/05/23

Ils enseignent en primaire dans différentes écoles, et ont en commun de s’être formés à l’institut libre de formation des maîtres (ILFM), établissement d’enseignement supérieur privé de la Fondation pour l’école. Ils témoignent des joies de leur métier, découvert dans certains cas à l’occasion d’une reconversion, et de la richesse de la formation.

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C’est en réalisant que son fils ne savait pas lire correctement en CE1 qu’Éric a commencé à se pencher sérieusement sur la manière d’enseigner la lecture à l’école. Consultant en marketing bancaire, il se passionne pour les pédagogies alternatives, suit des cours au Bon Conseil, se forme à la méthode « Jean qui rit »… et apprend à lire à son fils ! « J’ai réalisé qu’enseigner était un vrai métier, les bons gestes ne s’inventent pas. L’enjeu est de trouver la bonne méthode pour chaque enfant, car tous les cerveaux fonctionnent différemment », explique-t-il. Déçu par l’enseignement catholique, il décide de devenir « instit » lui-même. Parallèlement à son activité de conseil, il se forme pendant trois ans à l’ILFM, établissement d’enseignement supérieur privé de la Fondation pour l’école, accueillant aussi bien de jeunes étudiants titulaires d’un Bac+3, des enseignants déjà en poste, que des personnes désireuses de se reconvertir en enseignant du premier degré.

Un métier qui a du sens

Aujourd’hui, Éric est enseignant en classe de CM2 dans une école hors contrat en région parisienne. « C’est vertigineux car on passe énormément de temps avec ses élèves, c’est une immense responsabilité, et c’est passionnant ! Il n’y a rien de plus beau que de voir un enfant qui s’émerveille d’avoir compris ! Je sais pourquoi je fais ce métier. J’essaie de faire comprendre aux élèves que le savoir est accessible, il faut seulement trouver la bonne méthode pour y arriver », confie cet instituteur-né qui ne se contente pas de faire réciter une poésie mais qui invite les élèves à raconter « comment » ils l’ont apprise. Une manière de prendre conscience de sa propre méthode d’apprentissage ou de trouver celle qui est la plus efficace pour soi.

Des convictions pédagogiques qui se sont affermies grâce aux deux sessions de formation qu’il a suivies à l’ILFM : la formation académique et la formation Maternelle et CP. « Il est important, dans le métier d’enseignant, d’être ferme dans ses convictions éducatives, notamment pour avoir un dialogue constructif avec les parents : vous devez savoir pourquoi vous êtes là et pourquoi vous adoptez telle manière d’enseigner avec tel enfant ». L’ILFM apporte ce goût pour une éducation exigeante, adaptée à l’enfant, ainsi qu’un bagage solide aussi bien académique que pédagogique.

Il n’y a rien de plus beau que de voir un enfant qui s’émerveille d’avoir compris !

C’est également cette quête de sens qui a conduit Diane Dauce, directrice d’une école indépendante près d’Angers, à embrasser le métier d’enseignant. « C’est fou de se dire qu’à travers nos élèves, nous préparons la société de demain. » Femme de militaire, ancienne infirmière et mère de six enfants, Diane a fait l’école à la maison pendant huit ans. Désireuse de conserver un métier qui ait du sens mais qui soit davantage compatible avec la vie d’une mère de famille nombreuse, elle s’est formée à l’ILFM en suivant la formation académique, puis celle dédiée aux directeurs d’école. « Je suis en accord avec cette intuition de l’ILFM de promouvoir une éducation intégrale, à travers laquelle on aide l’enfant, avec les parents, à grandir dans toutes les dimensions de son être. »

« On n’est pas seul »

La prise en main d’une classe en début d’année n’est pas chose aisée. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une première ! Mathilde de Saint-Albin peut en témoigner. Infirmière pendant neuf ans, elle a fait sa rentrée en septembre dernier en tant qu’enseignante en CM2 dans une école hors contrat à Versailles. Dès le mois d’août, elle a démarré la formation Prise de poste de l’ILFM. « Je ne connaissais pas grand-chose et j’ai énormément appris ! Pendant les cours, certes, mais aussi en échangeant des bonnes pratiques avec des formateurs chevronnés. J’ai appris comment évaluer un élève, comment savoir si sa classe a le niveau, comment rythmer la journée entre concentration et repos, comment fonctionne un enfant… »

D’une durée de onze jours, répartis sur un an, la formation Prise de poste permet d’acquérir des outils et des ressources nécessaires à l’organisation concrète de l’enseignement au quotidien. Le petit plus, souligné par Mathilde : le suivi personnalisé. « Entre chaque période de vacances, j’ai un rendez-vous avec une formatrice référente pendant lequel je peux revenir sur mes propres problématiques. On n’est pas seul ».

C’était tellement riche et rassurant de pouvoir échanger avec les autres et de créer des liens avec des enseignants expérimentés !

Un esprit de « réseau » qui a séduit Maylis Gillier, enseignante en CM2 à Marseille au Cours Frédéric Ozanam, un établissement hors contrat dépendant du groupe Espérance Banlieues. Après une licence d’histoire, elle a rejoint l’ILFM et suivi la formation initiale pendant deux ans, alternant des périodes de stages et des sessions de formation. « Nous étions une petite promotion, d’une quinzaine de personnes. C’était tellement riche et rassurant de pouvoir échanger avec les autres et de créer des liens avec des enseignants expérimentés, chacun avec sa spécialité, qu’elle relève de connaissances académiques ou pédagogiques. Moi qui aime le chant, j’ai appris comment l’inclure dans ma pédagogie », témoigne-t-elle.

Une reconversion exigeante… mais gratifiante

A 30, 40, 50 ans, certains se retrouvent donc sur les bancs de l’école à faire des maths et du français de manière intense… pour leur plus grand bonheur. « C’est une formation exigeante, qui demande beaucoup de travail personnel car les matières fondamentales vont très loin. Cela m’a poussée à approfondir les matières que je devais enseigner », témoigne encore Diane.

« Les enseignants sont de très haut niveau », renchérit Éric. « Ils m’ont donné une compréhension de la matière et une aptitude à la maîtriser dont je tire encore les fruits aujourd’hui. Car on ne peut pas donner une leçon de qualité si on n’a pas le niveau supérieur ». La formation académique est conçue sur un an pour travailler les fondamentaux indispensables à l’enseignement en classe primaire : le français, les mathématiques, l’histoire et la géographie. Elle donne aussi des repères en histoire de l’éducation et en histoire de l’art.

On ne peut pas donner une leçon de qualité si on n’a pas le niveau supérieur.

Un effort sur le long terme, mais gratifiant à bien des égards : Diane a aimé cette intense stimulation intellectuelle. Et puis « voir le sourire des enfants apporte beaucoup de joie, c’est une belle récompense au quotidien », témoigne-t-elle. Sans compter qu’avoir bénéficié d’une formation complète et de qualité rend encore plus légitime la prise de poste.

« Mon bonheur, c’est de transmettre ! »

Pour beaucoup, la vocation, plus ou moins tardive, d’enseignant, naît de ce désir de transmettre des connaissances, d’éveiller l’intelligence d’un élève. Une expérience qui commence parfois à la maison, avec ses propres enfants. Ainsi, Guillemette de Quatrebarbe, après douze ans en entreprise dans la communication interne, a fait plusieurs années d’instruction en famille pour trois de ses six enfants. « Cela m’a beaucoup plu ! », s’exclame-t-elle. Elle a donc prolongé l’expérience en devenant enseignante en maternelle, à Notre-Dame d’Orveau, en Anjou. Après avoir suivi la formation académique pendant deux ans, elle a obtenu un diplôme grâce à la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Parcours similaire pour Agnès Lepeu, mariée et mère de huit garçons. « Mon bonheur, c’est de transmettre ! », confie-t-elle. Juriste de formation, elle a fait l’école à la maison avec le Cours Sainte Anne pendant dix ans, assurant chaque année trois à quatre niveaux simultanément. Son dernier enfant ayant intégré les bancs de l’école, elle espère désormais enseigner dans une école hors contrat. Elle aussi est passée par l’ILFM et a suivi la formation académique. Outre les matières fondamentales, elle a beaucoup apprécié « l’ouverture sur de nouvelles perspectives grâce à l’avancée des neurosciences : des cours passionnants et très utiles ! », qu’elle a mis à profit avec l’un de ses fils qui avait un léger trouble de l’attention. « Il avait du mal à se concentrer dès qu’il y avait un peu de bruit dans la pièce. Les pédagogies liées aux troubles de l’attention m’ont donné de bonnes pistes. »

L’ILFM dispense par ailleurs une formation spécifique à la pédagogie de l’attention, basée sur les travaux de Mme Elisabeth Nuyts et visant à comprendre les mécanismes d’apprentissage. Partant de la réalité, du constat des difficultés récurrentes des élèves (manque d’attention, de compréhension, de mémoire, apathie intellectuelle ou hyper-activité, troubles “dys”…), l’objectif est de remonter à l’analyse des causes pour proposer des outils efficaces.

Un métier de terrain

Ancien militaire, François-Régis Léger, est aujourd’hui enseignant dans une école hors contrat à Villers-sur-Mer, dans le Calvados, dont la spécificité est d’être tournée vers la nature. Une petite école d’une vingtaine d’élèves, cherchant à développer leur sens du concret à travers des activités de la ferme. « Par rapport à l’armée, c’est une autre forme de combat ! », constate-t-il. Un combat de tous les jours pour accompagner les élèves et les faire grandir, intellectuellement et spirituellement.

Directrice d’une école de 160 élèves, Diane confirme que le métier d’enseignant est un métier de terrain ! « Il se passe plein de choses dans une journée, les élèves sont plein de surprises ! » Un métier où rien n’est figé, où tout bouge sans cesse. Par conséquent, les temps de formation apparaissent comme des havres de paix. « Un enseignant donne énormément, c’est un métier qui demande de l’énergie, une préparation intense des cours, des corrections à la maison… », souligne de son côté Hortense Beth, directrice pendant six ans d’une école hors contrat à Chambéry et assistante pour la formation des élèves de l’ILFM. « Les formations sont un temps béni où c’est à notre tour de recevoir, pour mieux donner ensuite ».

Pratique

Journées portes ouvertes de l’ILFM :
Présentation en visio de la Formation prise de poste : mercredi 24 mai 2023.
Présentation en visio de la Formation à la pédagogie de l’attention : mercredi 31 mai 2023.
Examen d’entrée pour la Formation initiale, reconnue niveau 6 au RNCP et accessible à bac+3 : mercredi 24 mai et samedi 10 juin 2023.
Informations et inscriptions sur le site de l’ILFM.

En images, ils témoignent de la joie d’être enseignants :

En partenariat avec la Fondation pour l’école

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Tags:
ÉcoleÉducationenseignementprofesseur
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