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En 2005, David partait aux JMJ pour faire la fête… Aujourd’hui il est prêtre!

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Archidiocèse d'Oviendo

Bérengère de Portzamparc - publié le 08/05/23

Si certains doutent encore de l'importance des JMJ dans une vie, découvrez l'histoire de David Cueto. Ce prêtre espagnol s'est converti aux JMJ de Cologne, du temps de Benoît XVI.

David Cueto est prêtre et actuellement chanoine au sanctuaire de la Vierge de Covadonga, situé dans la région des Asturies. Alors que les JMJ de Lisbonne approchent à grand pas, il s’est confié sur sa vocation, en lien avec les JMJ de Cologne, qui avaient eu lieu du 16 au 21 août 2005, avec le pape Benoît XVI. C’est lors d’une confession là-bas qu’il va réellement sentir que Dieu existe, et cela va bouleverser sa vie.

Si David a été élevé dans une famille catholique, il délaisse rapidement la foi et la pratique et dit même avoir été confirmé contre son gré. Les JMJ ? Il n’en a jamais entendu parlé, mais son frère qui est inscrit, lui “vend” le projet comme l’occasion de bien s’amuser avec des jeunes du monde entier. “À l’époque, je n’en étais pas conscient, mais je cherchais des réponses à de nombreuses questions que je me posais. Mais si je décide de participer aux JMJ, ce n’est pas pour ces questions de foi, mais pour le plaisir, car mon frère m’en décrit seulement la partie festive et ludique. Comme j’aime beaucoup voyager, je pense alors que ce sera une occasion unique”, explique-t-il ainsi dans une interview publiée sur le site du diocèse des Asturies.

Acclamer des évêques, sérieusement ?

“Je ne savais absolument rien de ces Journées Mondiales de la Jeunesse, on quitte les Asturies, c’était bien, je rencontre des gens très drôles, des gens bons et généreux. Tout le monde s’occupait de tout le monde. Je ne me sens pas jugé et cela compte beaucoup pour moi”, se souvient-il encore. David Cueto raconte ensuite, en riant, des scènes qui vont le laisser perplexe. “Une fois en Allemagne, l’ambiance était très festive, avec des millions de jeunes rassemblés, mais pourtant c’était très calme. Nous avons alors une rencontre avec tous les Espagnols réunis autour de leurs évêques et, je m’en souviendrai toujours, il se passe un truc qui attire mon attention. Il y avait une grande agitation, des cris, des drapeaux, j’imagine alors qu’on va assister à un concert, mais pas du tout, la foule acclame et salue les évêques qui arrivent, tellement nombreux d’ailleurs. Je me suis dit alors que cela n’avait aucun sens. Acclamer des évêques, sérieusement ? ” “Nous voila assis au sol, et au fond de la salle, on aperçoit d’autres prêtres. Mon frère m’explique alors qu’ils sont là pour entendre les confessions et je me sens pousser à m’approcher d’eux. C’est là que je vais faire l’expérience du changement, de la conversion, et de la certitude qu’il y a un Dieu.” David confie ainsi que si ses blessures qu’il porte en lui ne sont pas encore guéries alors, il a néanmoins la certitude que Dieu existe : “Je ne peux pas m’en défaire parce que je l’ai vu, qu’il s’est montré à moi.”

Après les JMJ

De retour en Espagne, David parle à ses amis et confesse : “Je ne sais pas quoi vous dire, je sais juste que Dieu existe et je ne peux pas le nier. Maintenant, je dois construire ma vie et ma façon de penser autour de cela parce qu’il est arrivé, il est là et il semble qu’il ne partira pas.” Il se rapproche alors d’une paroisse à Oviedo en pensant que ce “moment, cette euphorie” allait passer. Mais ce n’est pas une simple euphorie, c’est le début d’une nouvelle vie. “Quand il y a une vérité derrière, elle reste”, dit-il. Il rencontre des prêtres, afin de mieux se former car il ne connaît que peu de choses sur la religion, et apprécie les nombreuses discussions, tout comme la vie paroissiale qu’il découvre également, réalisant qu’un chrétien a besoin de vivre en communauté. La vie de l’Église le fascine, et il veut approfondir car “plus on connaît, plus on aime”, comme disent les saints.

Aller aux JMJ sans la foi, c’est possible !

Fort de sa belle expérience, le père David, qui a été ordonné le 4 juin 2017 à la cathédrale d’Oviendo, est le premier aujourd’hui à motiver les jeunes à s’inscrire aux JMJ. “Certes, les JMJ impliquent beaucoup d’efforts, de fatigue, mais des gens de tous horizons y vont, et le Seigneur est toujours là, à attendre chacun.” Ce sont des moments de conversion, de renforcement de la foi, de découverte d’une Église universelle, et donc pour lui “des expériences ecclésiales importantes à vivre et dont il faut profiter”, que l’on soit croyant ou non d’ailleurs.

À propos de ces jeunes éloignés de la foi, le père David reprend, “ils ne perdent rien et peuvent gagner beaucoup. Même s’ils ne sont pas croyants, ils peuvent comprendre un peu la vie de l’Église, voir qu’elle est pleine de bonnes personnes, et aussi découvrir une Église jeune. Personne ne vous jugera ni ne vous posera de questions sur votre degré de foi. C’est aussi une expérience très amusante”.

Et pour les jeunes catholiques qui ont déjà une vie chrétienne ancrée, le père David a aussi un message. “Voilà une bonne occasion de renforcer votre appartenance à l’Église, votre communion avec le Pape, et pour connaître de nombreux mouvements. C’est un moment très fort qui peut aider à renforcer votre expérience de la foi et de l’Église. Je ne vois vraiment aucune raison de ne pas y aller”. Cqfd.

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