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Les catholiques s’unissent au couronnement de Charles III

westminster

L'abbaye de Westminster, le 3 mai 2023.

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Cécile Séveirac - publié le 05/05/23
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Alors que le couronnement de Charles III est prévu ce samedi 6 mai en l'abbaye de Westminster de Londres, les catholiques d'Angleterre se préparent eux aussi à vivre cet évènement majeur.

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C'est un événement inédit auquel se préparent des millions de Britanniques : le 6 mai, tous les yeux seront braqués sur l'abbaye Westminster, à Londres, où sera couronné le nouveau roi d'Angleterre, Charles III. La cérémonie religieuse se déroulera selon la liturgie anglicane dans le respect de la tradition séculaire, même si Charles III se présente comme "défenseur de toutes les croyances", ce qu'il a voulu manifester en ouvrant la célébration aux représentants de toutes les religions.

Du côté des catholiques, l'archevêque de Westminster, Mgr Nichols, bénira le roi Charles à l'issue de la cérémonie du sacre. Le pape François sera représenté par le cardinal Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège. C'est la première fois depuis le XVIe siècle qu’un cardinal assiste au couronnement d’un roi britannique. Le nonce apostolique au Royaume-Uni, Mgr Miguel Maury Buendia, sera également présent. Des évêques catholiques du Pays de Galles, d'Écosse et d'Irlande du Nord rejoindront cette délégation. Lors du dernier couronnement, celui de la reine Élisabeth II en 1953, aucun catholique n’était entré dans la basilique. Mgr William Godfrey, le nonce apostolique de l’époque, avait assisté à la procession jusqu’à l’abbaye de Westminster mais n’était pas entré.

Le cardinal Nichols et d'autres évêques ont appelé les catholiques à participer pleinement aux événements de couronnement, y compris les messes spéciales du week-end et au triduum de prière du 3 au 5 mai.

Les représentants de l'Église catholique ne participeront néanmoins pas, contrairement aux communautés juives, hindoues, sikhs, musulmanes et bouddhistes, à la salutation au souverain prononcée à la fin de la procession :

Votre Majesté, en tant que voisins dans la foi,
nous reconnaissons la valeur du service public.
Nous nous unissons aux personnes de toutes confessions et croyances
dans l'action de grâce et au service de vous pour le bien commun.

Une rupture avec le catholicisme au XVIe siècle

"L'anti-catholicisme était un élément phare de l'identité britannique depuis des siècles", a déclaré à OSV News le père Timothy Radcliffe, religieux dominicain et prédicateur particulièrement connu en Grande-Bretagne. "J'espère qu'un événement comme celui-ci aidera notre Église à s'intégrer encore plus dans la vie nationale à un moment où, comme dans la plupart des pays, nous sommes confrontés à des menaces de désintégration, à des inégalités croissantes et à un sens déclinant du bien commun."

Les catholiques ont en effet longtemps été considérés comme des ennemis de la Couronne depuis le schisme provoqué par Henry VIII en 1534, après son excommunication par le pape Clément VII qui n'avait pas approuvé son divorce et son remariage. Il était alors devenu l'unique "chef suprême de l'Église d’Angleterre" et les relations avec Rome étaient rompues. Elles n'ont été rétablies que sous le règne d'Elisabeth II, en 1982. Preuve de cette nouvelle entente cordiale, le pape François a offert à Charles deux morceaux de la Vraie Croix, enchâssés dans une croix d'argent, et qui sera présentée pendant la cérémonie.

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