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Aucun saint n’était parfait…sauf lui 

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Shutterstock I bluedog studio

Valdemar de Vaux - publié le 17/04/23 - mis à jour le 08/08/23

L’Église fête le 18 avril un saint qui pourrait faire peur si son prénom disait la réalité de son existence. Parfait, pourtant, aucun ne le fut ni ne le sera puisque la sainteté consiste d’abord à se laisser traverser par la miséricorde de Dieu. Tour d’horizon des grands pécheurs désormais inscrits au martyrologe.

La tradition veut que Dysmas – “crépuscule” l’a-t-on nommé a posteriori – soir le premier saint canonisé. Par Jésus lui-même : “Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis” (Lc, 23, 43). Celui qui fut qualifié de bon larron était pourtant un vrai criminel, condamné au supplice romain suprême : la crucifixion. Suspendu au gibet à côté de Jésus, l’innocent, il accueille l’amour qu’il perçoit malgré la violence de la scène : “Souviens-toi de moi”, dit-il au sauveur après avoir reconnu sa faute. Tel est le chemin de la sainteté.

On sait peu de choses sur la vie de saint Parfait, fêté localement en ce 18 avril. Une certitude : son prénom ne doit pas nous tromper. Il est martyr, et c’est son témoignage de foi qui fait de lui un saint, nullement une inhumaine perfection morale. L’histoire de l’Église regorge d’exemples d’hommes et de femmes qui se sont laissés regarder par le Christ, se sont ouverts à son amour et ont ainsi, peu à peu et souvent laborieusement, conformé leur vie aux Béatitudes. La grâce agissant en eux n’a cependant pas effacé leur nature, leur personnalité et les défauts qui vont avec. 

Saint Pierre n’a-t-il pas renié son Sauveur ? N’a-t-il pas voulu retourner à la pêche, déçu par celui en qui il avait mis une confiance inaboutie ? Saint Paul, qui lui est associé, est devenu serviteur de Dieu après avoir combattu les chrétiens en participant à des persécutions à mort. Sur le chemin de Damas, il est tombé de son cheval d’orgueil comme l’a si bien montré le Caravage, pour vivre dans la lumière du ressuscité. Sans perdre son caractère de feu qui ne devait assurément pas faciliter la vie de ses coreligionnaires. 

Pécheur et saint, c’est possible !

“Un grand pécheur peut devenir un grand saint”, disait le pape François en 2014 en commentant l’appel des premiers disciples chez Marc. Voilà une heureuse nouvelle ! Régulièrement proclamée par l’Église qui canonise des morts pour mieux encourager les vivants à persévérer dans l’exercice de la charité. Il y a un peu moins d’un an, en mai 2022, Charles de Foucauld était à l’honneur. Celui-là même qui, comme saint Augustin ou saint François d’Assise avant lui, a mené une vie dissolue, éloignée du souci de Dieu, avant ce jour de 1886 au confessionnal de l’église Saint-Augustin, justement. 

Les médiocrités de nos vies quotidiennes, peut-être pas toujours aussi graves que les crimes de certains, sont aussi le chemin de notre perfection. En 1993, parlant de Jacques Fesch, condamné à mort et guillotiné en 1957 pour avoir tué un homme qu’il braquait, le cardinal Lustiger demandant sa béatification à la suite de sa conversion carcérale, justifiait : “Personne n’est jamais perdu aux yeux de Dieu.” Une affirmation sans cesse répétée par Jésus lui qui, ressuscité, apparaît d’abord à Marie Madeleine, celle qui fut possédée par sept démons. 

Découvrez aussi cinq pécheurs scandaleux devenus de grands saints :

Tags:
Béatification et canonisationSaints
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