À l’occasion de l’angélus, le pape François a demandé à la foule des fidèles réunis place Saint-Pierre s’ils éprouvaient la « soif de Dieu », c’est-à-dire, le « besoin de son amour comme de l’eau pour vivre », le 12 mars 2023. Il a aussi appelé les catholiques à se préoccuper de la soif des autres et de la terre.
À la veille du 10e anniversaire de son élection sur le trône de Pierre, le pape François est apparu comme chaque dimanche à midi à la fenêtre du Palais apostolique pour réciter la prière de l’angélus devant plusieurs milliers de personnes. Dans une courte catéchèse, il a commenté l’Évangile de la Samaritaine, un récit dans lequel Jésus demande à boire à une femme de Samarie qui se trouve près d’un puits à l’heure la plus chaude de la journée.
Cette soif de Jésus, c’est avant tout une soif de notre amour.
« C’est une image de Dieu qui s’abaisse », a commenté le pontife de 86 ans. « En Jésus, Dieu s’est fait l’un de nous, assoiffé comme nous, il souffre de la même soif que nous », a-t-il souligné. Cette soif de Jésus n’est pas seulement physique, mais « elle exprime les soifs les plus profondes de notre vie : c’est avant tout une soif de notre amour […] Et elle se manifestera au moment culminant de la passion, sur la Croix ; là, avant de mourir, Jésus dira : ‘J’ai soif’ ».
Toute la terre « a soif »
Dans un deuxième temps, le pape a expliqué que cet Évangile était aussi un appel à prendre soin de la soif des autres. « ‘Donne-moi à boire’, nous disent ceux qui, dans la famille, sur le lieu de travail, dans les autres lieux que nous fréquentons, ont soif de proximité, d’attention, d’écoute », a ainsi confié le chef de l’Église catholique.
« Donne-moi à boire est l’appel de notre société, où la précipitation, la course à la consommation et l’indifférence génèrent l’aridité et le vide intérieur », a-t-il insisté, sans oublier de mentionner « le cri de tant de frères et sœurs qui manquent d’eau pour vivre, alors que nous continuons à polluer et à défigurer notre maison commune ». Selon le pape, cette « maison commune » est elle aussi « épuisée et desséchée » ; elle aussi « a soif ».
En conclusion, le pape François a laissé à la foule ces deux questions : « Ai-je soif de Dieu ? » et « Est-ce que je me préoccupe de la soif des autres, la soif spirituelle et la soif matérielle ? ».