À l’instar de leurs statues aux dimensions monumentales, les Brésiliens ont encore vu les choses en grand le temps d’un week-end. Du 10 au 12 février 2023, pas moins de 70.000 hommes se sont rassemblés dans le plus grand sanctuaire marial du monde, Notre-Dame d’Aparecida (près de 12 millions de visiteurs chaque année), dans la ville d’Aparecida do Norte dans la province de São Paolo. Il s’agissait de la 15e édition du pèlerinage du Rosaire des hommes, qui constitue chaque année le plus gros pèlerinage organisé par le sanctuaire brésilien dédié à la Vierge. Après deux années sans véritable pèlerinage en raison de la pandémie de Covid, les pèlerins ont pu vivre, à 70.000, les messes, la prière du Rosaire, la Consécration à Notre-Dame ainsi qu’un spectacle musical dans une ambiance recueillie et fraternelle.
Le Rosaire des hommes est un mouvement constitué de groupes d’hommes qui se rassemblent pour prier le chapelet dans les paroisses et dans les communautés à travers tout le Brésil, avec le soutien du curé ou du responsable de la communauté locale. “Le nombre important de pèlerins n’est pas la seule caractéristique du pèlerinage du Rosaire des hommes. C’est d’abord un pèlerinage très priant”, a assuré à cette occasion le recteur du sanctuaire, père Eduardo Catalfo.
Vers l’émergence de nouveaux groupes du Rosaire des hommes ?
Dans son homélie, Dom Gil Antônio Moreira, archevêque métropolitain de Juiz de Fora, a suggéré aux pèlerins présents de s’interroger sur “la vocation de ce grand mouvement du Rosaire des hommes à travers le pays”. L’archevêque a souligné que ce mouvement était “une grande bénédiction que Dieu donne gratuitement”, tout en précisant que les groupes qui émergent ne nécessitent pas beaucoup de structure : “Ce qui compte, c’est que l’homme ait le chapelet à la main.”
Ce qui compte, c’est que l’homme ait le chapelet à la main.
Il a en outre rappelé que “le Rosaire est un mouvement priant et profondément évangélisateur : c’est comme si Marie, de sa main de Mère, nous prenait et nous amenait à Jésus“. Jusqu’à présent, le mouvement essaime principalement au Brésil, mais qui sait, l’exemple brésilien fera peut-être des émules dans d’autres pays. Pourquoi pas en France ?
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