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Après la Bible, c’est probablement l’ouvrage le plus précieux des catholiques

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Valdemar de Vaux - publié le 13/12/22 - mis à jour le 05/12/23

Jean Paul II a publié solennellement le 7 décembre 1992 le Catéchisme de l’Église catholique fruit d’un long travail. Depuis, comment les fidèles se sont-ils approprié cet appui pour la foi ?

C’est un ouvrage qui a trouvé sa place depuis trente ans dans la bibliothèque de nombreux fidèles. Plus ou moins consulté ou plus ou moins apprécié, il n’en demeure pas moins un “incontournable” pour les catholiques. Mais de quoi parle-t-on ? Plus de trente ans après l’ouverture du concile Vatican II, le 11 octobre 1992, Jean Paul II publie Fidei depositum. Une constitution apostolique qui prépare la sortie du Catéchisme de l’Église catholique (CEC). Il y explique la nécessité d’un tel ouvrage et émet ce vœu : 

“Puisse la lumière de la vraie foi délivrer l’humanité de l’ignorance et de l’esclavage du péché pour la conduire à la seule liberté digne de ce nom : celle de la vie en Jésus-Christ sous la conduite de l’Esprit-Saint, ici-bas et dans le Royaume des cieux, dans la plénitude du bonheur de la vision de Dieu face à face.”

Avec cette doctrine sûre et partagée, dans un langage adapté à la vie actuelle, tout fidèle ou tout homme de bonne volonté peut voir sa vie éclairée par la foi au Christ qui sauve.

Tel est en effet l’objet du CEC. Alors que le concile, comme lieu de discussion théologique, a donné lieu à des débats parfois rudes et rend possibles diverses interprétations, les évêques réunis en synode en 1985 demandent la rédaction d’un catéchisme, à l’image de celui rédigé après le concile de Trente en 1566 qui a permis la formation de nombreuses générations de clercs et donc de fidèles. Avec cette doctrine sûre et partagée, dans un langage adapté à la vie actuelle, tout fidèle ou tout homme de bonne volonté peut voir sa vie éclairée par la foi au Christ qui sauve.

Pour le Saint-Siège, cela reste la référence du contenu de la foi de l’Église. Le texte intégral est d’ailleurs disponible sur internet et accessible à tous en de nombreuses langues à commencer par… le latin ! Le pape François, conscient de l’autorité du CEC l’a d’ailleurs corrigé en 2018, à propos de la peine de mort qui était considérée comme légitime en ultime recourt et en vue du bien commun. Désormais, elle est “inadmissible parce qu’elle attente à l’inviolabilité et à la dignité de la personne” (art. 2267). 

Un fort désir de formation

Mais les fidèles catholiques se sont-ils approprié cet outil ? Les chiffres de vente pourraient le laisser penser. Dans les dix premières années, huit millions d’exemplaires ont été écoulés dans le monde entier. Le livre est peut-être dans beaucoup de bibliothèques, comme la Bible, mais n’en sort pas souvent. Lucile, 28 ans, le reconnaît : “On m’en a offert un il y a trois ans, il prend la poussière. J’ai lu un paragraphe une fois. À vrai dire, je ne sais pas trop ce qu’il y a dedans.”

Pourtant, le désir de formation des chrétiens est fort. Mais la lecture, seul chez soi, d’un livre qui peut paraître impressionnant, n’est pas facile. Un article de nos confères de Famille chrétienne évoquait en septembre les nombreuses initiatives qui ont éclos pour faire profiter les adultes du catéchisme. Un fidèle marseillais explique ainsi : “L’étude de ces textes fondateurs me donne des éléments de réflexion. Cela fortifie ma foi et ma vie de prière, et m’aide à vivre en chrétien au quotidien. Il faut connaître la théorie pour la mettre en pratique.” Le constat, pour les pasteurs, est simple : pour beaucoup de leurs paroissiens, même pratiquants, les enseignements sont lointains ou inexistants. 

Pas besoin, cependant, d’être théologien pour tirer profit de ce livre construit en quatre parties qui résument la vie de foi, d’espérance et de charité du chrétien.

Or, le support est clair et riche de nombreuses références. Antoine, séminariste, a utilisé le CEC en théologie, parce que “le mystère chrétien y est présenté efficacement, et le dogme clairement.”  En particulier, explique-t-il, “la théologie fondamentale (recherche religieuse de tout homme, réflexion sur l’acte de croire, révélation dans l’histoire) présentée dans la première partie est éclairante.” 

Pas besoin, cependant, d’être théologien pour tirer profit de ce livre construit en quatre parties qui résument la vie de foi, d’espérance et de charité du chrétien. D’abord la révélation et le Credo, acte et contenu de la foi. Dans un deuxième temps la célébration du mystère chrétien avec les sacrements et l’action de la grâce en chacun. Ensuite, la vie dans le Christ, l’appel au bonheur et les Dix commandements, jalons moraux pour y parvenir. Enfin, la prière, lien continuel du peuple de Dieu avec son créateur. Le tout conclu par une table des matières très fournie et très bien faite. 

Un abrégé pour débuter

Catholique engagé et bien formé, François l’assure, lire le CEC “demande un vrai effort, car c’est très long” avant d’ajouter : “Par son ampleur et sa structure, il peut sembler impressionnant et inaccessible à la plupart. Mais je le trouve assez pédagogique (références à l’Écriture, au Magistère et aux théologiens, résumés réguliers) et très clair sur les questions morales.” Pour lui, certains articles sont même “ragaillardissant”. Et de citer les articles 2445 et 2446 : “L’amour des pauvres est incompatible avec l’amour immodéré des richesses ou leur usage égoïste. […] Saint Jean Chrysostome le rappelle vigoureusement : “Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs”.” Il n’y a plus qu’à s’y mettre !

Si la forme du CEC semble inaccessible, la commission qui l’a écrit en a fait un abrégé ou compendium. Un vrai secours pour débuter. Faustine en a fait l’expérience : “Quand j’ai commencé à mieux me former dans ma foi, dans mes années étudiantes, un prêtre m’a conseillé d’acheter l’abrégé, plus petit et plus digeste. C’est un super outil pour aller plus loin que le catéchisme d’enfant. Et moins décourageant que le gros pavé du CEC, rébarbatif mais important.”

Des formats “pour tous les goûts”

En poche ou en grand format, rigide ou souple, long ou bref, il y en a pour tous les goûts et tous les prix. Mais dans la grande tradition des catéchismes par question/réponse, le b-a.ba de la pédagogie, il existe depuis les JMJ de Madrid en 2011 un Youcat, le CEC conçu par et pour les jeunes. Il est souvent distribué dans les écoles catholiques pour que chaque jeune puisse avoir par lui-même les réponses à bien des questions existentielles. 

“Nous devons l’étudier, nous devons l’apprendre” dit le pape François à propos du catéchisme. Comment pourrait-on croire sans en connaître le contenu ? Pourquoi accepter d’être compétent ou expert dans nos domaines de prédilection sans jamais, par ailleurs, former et cultiver intellectuellement notre foi ? Tous à notre CEC (prononcé “cake”) ! EN gardant à l’esprit l’article 25 : “Toute la finalité de la doctrine et de l’enseignement doit être placée dans l’amour qui ne finit pas. Car on peut bien exposer ce qu’il faut croire, espérer ou faire ; mais surtout on doit toujours faire apparaître l’Amour de Notre Seigneur afin que chacun comprenne que tout acte de vertu parfaitement chrétien n’a pas d’autre origine que l’Amour et pas d’autre terme que l’Amour.”

Tags:
doctrineenseignementFoi
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